Place des neuroleptiques atypiques dans la prise en charge du delirium et des nausées chez le patient palliatif

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2008

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Michel Beauverd et al., « Place des neuroleptiques atypiques dans la prise en charge du delirium et des nausées chez le patient palliatif », InfoKara, ID : 10670/1.wlzbi6


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Il existe à l’heure actuelle un intérêt grandissant pour les nouveaux neuroleptiques atypiques tels que l’olanzapine et la rispéridone en lieu et place de l’halopéridol dans la prise en charge du delirium et des nausées en soins palliatifs. Cet intérêt provient de leur large spectre d’action sur de nombreux récepteurs. Ces derniers sont clairement impliqués dans les mécanismes autant du delirium que des nausées. En psychiatrie, dans le traitement de la schizophrénie et de la psychose, il a été démontré que ces molécules induisent significativement moins d’effets secondaires extrapyramidaux tel que l’akathisie, la dystonie aiguë et le parkinsonisme. Cependant, il n’a pas été démontré de supériorité de ces molécules sur les neuroleptiques classiques comme l’halopéridol. En soins palliatifs, l’halopéridol est prescrit à des doses bien moindres et pour des durées plus courtes réduisant ainsi potentiellement le risque d’effets extrapyramidaux, ce risque étant généralement lié à la dose et à la durée du traitement. Le niveau d’évidence soutenant l’utilisation des neuroleptiques atypiques en médecine palliative autant pour le delirium que pour les nausées se limite à une étude ouverte et à des cas reportés. De plus grandes études contrôlées sont requises. L’absence de formules parentérales des neuroleptiques atypiques est un autre facteur limitant leur utilisation en soins palliatifs. Cet article explore le niveau d’évidence existant dans la pratique de la médecine palliative ainsi qu’en psychiatrie dans la prise en charge du delirium et des nausées. Nous présentons un résumé des différents effets secondaires extrapyramidaux. Nous identifierons des situations où les neuroleptiques atypiques pourraient être prescrits à la place de l’halopéridol dans la prise en charge du delirium chez le patient palliatif. Ces situations incluent des durées de traitement supérieures à 2 ou 3 semaines et la survenue d’effets extrapyramidaux sous halopéridol.

There is increasing interest in new atypical neuroleptics, such as olanzapine and risperidone, as substitutes for haloperidol in the management of delirium and nausea in palliative care. This interest stems from their large spectrum of action on numerous receptors that are clearly involved in the mechanisms of both delirium and nausea. In the psychiatric treatment of schizophrenia and psychosis, it has been demonstrated that these molecules induce significantly less extra-pyramidal side effects such as akathisia, acute dystonia, and parkinsonism. However, no superiority of these molecules over traditional neuroleptics such as haloperidol, has been demonstrated. In palliative care, haloperidol is prescribed at much lower doses, and for shorter durations, thereby potentially reducing the risk of extrapyramidal side effects, which is usually linked to dose and duration of treatment. The level of evidence supporting the use of atypical neuroleptics in palliative medicine, both for delirium and nausea, is limited to case reports and one open-label study. Larger controlled trials are required. The absence of parenteral formulations of atypical neuroleptics is another limiting factor to their use in palliative care. This article explores the existing level of evidence for the management of delirium and nausea in palliative care and psychiatry. We present a summary of extrapyramidal side-effects. We identify situations where atypical neuroleptics could be prescribed instead of haloperidol in the management of delirium in the palliative patient. These situations include treatment duration of over 2 or 3 weeks, and patients with extrapyramidal side effects.

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