L'étude de l'art rupestre en République du Congo et en République démocratique du Congo : dans le département de la Bouenza et la province du Kongo Central The study of rock art in the Republic of Congo and the Democratic Republic of Congo : in the Department of Bouenza and the Province of Central Congo Fr En

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23 novembre 2021

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Nexewa Mongolo Mololi, « L'étude de l'art rupestre en République du Congo et en République démocratique du Congo : dans le département de la Bouenza et la province du Kongo Central », Theses.fr, ID : 10670/1.wmsfyx


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Le sujet de notre étude porte sur l’art rupestre de deux pays voisins, la République du Congo (Congo-Brazzaville) et la République Démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), plus particulièrement les sites du département de la Bouenza et de la province du Kongo Central. Depuis les premières informations se rapportant à la découverte de cet art rupestre dans la sous-région, la connaissance sur les manifestations graphiques est restée à un état lacunaire malgré quelques essais entrepris dans les dernières décennies. Ces deux zones d’étude souffrent d’un manque réel de travaux de recherche, et pourtant, ce domaine connaît un essor considérable dans d’autres régions du continent. Notre mémoire de thèse a pour premier but le recensement de ces représentations rupestres et il s’est avéré particulièrement riche. Ce corpus une fois acquis doit nous permettre une étude approfondie de ces plus anciens témoignages « visuels » des sociétés anciennes et/ou récentes ayant vécu dans la région. Pour ce faire, notre démarche d’étude est orientée vers une observation minutieuse des différents panneaux et des thèmes identifiables pour une analyse plus globale de l’ensemble des scènes représentées sur les parois. Il nous est vite apparu des différenciations stylistiques. Pour la première fois dans la région, 4 styles d’anthropomorphes se sont démarqués : « épuré », « bâton », « couvre-chef » et « corps formé », qui se différencient par leur posture, leur forme ou leurs attributs. Ils sont aussi associés à de nombreuses figures géométriques de toutes formes, et des zoomorphes. Aucune datation directe n’est possible actuellement. Une première hypothèse de travail se dégage en proposant une « chronologie relative », concernant chacune des deux régions d’étude : pour la Bouenza, elle remonterait à la fin du XVIIe et/ou début du XVIIIe siècle, en rapport avec des données de la littérature disponible de la région. Quant au Kongo Central, particulièrement le Secteur de Kimpese, elle se situerait vers le début du XXe siècle en s’appuyant essentiellement sur les éléments historiques (fusils) de type européen, relevés sur les parois ornées. La comparaison des représentations iconographiques du Kongo Central avec des pays de la sous-région a révélé dans une moindre mesure une similitude qui pourrait indiquer un rapprochement culturel par les styles des anthropomorphes, bien au-delà d’une capacité cognitive d’origine commune. La question des principaux auteurs de ces œuvres peintes et gravées reste en suspens bien que ces deux régions d’étude soient occupées par le même peuple Kongo. Cependant, il n’entretient plus de rapports directs avec les sites pariétaux ou rupestres. Ainsi, l’attribution culturelle à l’un des sous-groupes Kongo vivant dans les deux zones d’étude, ne semble pas pertinente, en raison des données ethnographiques lacunaires. Le foisonnement de représentations des abris que nous avons visités pourrait aussi fournir des réponses grâce aux multiples variations des styles déjà observés, tout comme la récurrence de certains géométriques. Ils devront faire l’objet d’une analyse approfondie qui permettra de mieux cerner les différences géographiques, chronologiques et culturelles. L’étude des superpositions est aussi une réponse pour appréhender les différents groupes en présence et leur possible interaction, tout comme les rajouts sur les figures qui peuvent signifier l’appropriation et la perduration d’un thème dans le temps par plusieurs groupes.

The subject of our study concerns the rock art of two neighboring countries, the Republic of Congo (Congo-Brazzaville) and the Democratic Republic of Congo (Congo-Kinshasa), more particularly the sites of the department of Bouenza and the province of Kongo Central. Since the first information relating to the discovery of this rock art in the sub-region, knowledge of the graphic manifestations has remained in a incomplete state despite some tests undertaken in recent decades. Both of these study areas suffer from a real lack of research, and yet this field is booming in other parts of the continent. The primary purpose of our thesis is to identify these rock representations and it has turned out to be particularly rich. Once this corpus has been acquired, it should allow us to study in depth these oldest “visual” testimonies of ancient and / or recent societies that have lived in the region. To do this, our study approach is oriented towards a careful observation of the various panels and identifiable themes for a more global analysis of all the scenes represented on the walls. Stylistic differentiations quickly appeared to us. For the first time in the region, 4 anthropomorphic styles stood out : "clean", "stick", "headgear" and "formed body", which differ in their posture, shape or attributes. They are also associated with many geometric figures of all shapes, and zoomorphs. No direct dating is currently possible. A first working hypothesis emerges by proposing a “relative chronology”, concerning each of the two study regions: for Bouenza, it dates back to the end of the 17th century and / or the beginning of the 18th century, in relation to data from the literature available from the region. As for the Kongo Central, particularly the Kimpese Sector, it would be located around the beginning of the 20th century, mainly based on the historical elements (rifles) of European type, found on the decorated walls. The comparison of the iconographic representations of Kongo Central with countries of the sub-region revealed to a lesser extent a similarity which could indicate a cultural rapprochement by the styles of the anthropomorphs, well beyond a cognitive capacity of common origin. The question of the main authors of these painted and engraved works remains unanswered although these two study regions are occupied by the same Kongo people. However, it no longer maintains direct links with cave or cave sites. Thus, the cultural attribution to one of the Kongo subgroups living in the two study areas does not seem relevant, due to incomplete ethnographic data. The abundance of representations of the shelters that we visited could also provide answers thanks to the multiple variations of styles already observed, as well as the recurrence of certain geometric shapes. They should be the subject of an in-depth analysis which will allow a better understanding of the geographical, chronological and cultural differences. The study of superimpositions is also a response to understanding the different groups present and their possible interaction, just like the additions to the figures which can signify the appropriation and persistence of a theme over time by several groups.

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