Interdire l’alcool ou soigner l’alcoolisme ? Flux et reflux de la médicalisation de l’alcoolisme aux États-Unis (1860-1995)

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Dominique Vuillaume, « Interdire l’alcool ou soigner l’alcoolisme ? Flux et reflux de la médicalisation de l’alcoolisme aux États-Unis (1860-1995) », Sciences sociales et santé, ID : 10670/1.wo2e57


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Cet article a pour point de départ le paradoxe américain sur la question de l’alcool : la vitalité des mouvements de tempérance n’a pas dissuadé une partie du corps médical de rechercher très tôt des solutions thérapeutiques pragmatiques pour soigner l’alcoolisme. Pour autant, peut-on parler d’une véritable médicalisation de l’alcoolisme au sens d’Irving Zola et de ses successeurs ? Pour répondre à cette question, l’article revient sur le développement difficile d’une clinique de l’alcoolisme outre-Atlantique au-delà des pétitions de principe énonçant que l’alcoolisme est une maladie. De l’effondrement de la première clinique alcoolique au début du xxe siècle à sa résurgence après l’abolition de la prohibition, quelque chose de profondément original finit par émerger mais il ne s’agit pas d’une clinique classique : c’est plutôt une clinique sociale, une clinique de la restauration du libre-arbitre dans une problématique spécifiquement américaine.

Ban alcohol or treat alcoholism? The ebb and flow of alcoholism medicalization in the United-States (1860-1995)The starting point of this article is the American paradox on the issue of alcohol: the vitality of the temperance movement has not deterred some of the medical profession to seek early pragmatic therapeutic solutions to treat alcoholism. However, can we speak of a true medicalization of alcoholism in the sense of Irving Zola and his successors? To answer this question the article goes back over the difficult development of an alcoholism medicine in the United States examining whether this amounted to anything more than the proclamation that alcoholism is a disease. From the collapse of the initial alcoholism medicine in the early twentieth century until its resurgence after the Repeal of prohibition, something profoundly original finally emerges but it’s not a conventional medicine: it’s rather a social medicine, a medicine of restoration of free will in a specifically American paradigm.

Este artículo tiene como punto de partida la paradoja estadounidense sobre la cuestión del alcohol: la vitalidad de los movimientos de la templanza no ha disuadido a una parte del cuerpo médico a buscar soluciones terapéuticas pragmáticas para tratar el alcoholismo. Sin embargo, ¿es posible hablar de una verdadera medicalización del alcoholismo tal como fue planteado por Irving Zola y sus sucesores? Para responder a esta pregunta, el artículo vuelve sobre el difícil desarrollo del alcoholismo clínico en Estados Unidos, más allá de las peticiones de principio que indicaban que el alcoholismo era una enfermedad. Desde el colapso de la primera clínica alcohólica a principios del siglo XX hasta su resurgimiento después de la abolición de la prohibición, algo profundamente original emerge pero sin tratarse de una clínica clásica, sino más bien, de una clínica social, una clínica de restauración del libre albedrío, que se inscribe en una problemática específicamente norteamericana.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en