25 mai 2018
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Sophie Theiller et al., « Le bien-être : enjeu de réussite éducative. Les apports du travail de groupe dans l’acquisition des savoirs et l’apparition du sentiment de bien-être », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.wo54ew
Enjeu de santé publique, le bien-être est un objectif prioritaire de la politique éducative française. L’OMS le définit comme le fait de se sentir bien physiquement, moralement et socialement. L’éducation, familiale ou sociale se doit de respecter ce droit au bien-être (ONU, 1989). Notre société reconnait ainsi le statut et les besoins spécifiques des adolescents, adultes en devenir aspirant à vivre libres, épanouis et socialement insérés. Pour autant, alors que l’école représente une part essentielle de la vie de ces mêmes adolescents, un tiers d’entre eux déclare ne pas s’y sentir bien ou ne pas l’aimer. Ces élèves seraient par ailleurs plus enclins au décrochage scolaire et aux problèmes de santé. Quid dès lors de l’épanouissement de l’élève en classe et son rapport à l’école et aux savoirs ? La contribution de la politique éducative au bien-être des adolescents constitue un levier pour l’épanouissement des générations futures. Par conséquent, l’enseignant doit penser ses séances afin qu’elles répondent non seulement aux exigences du programme, mais également en faisant en sorte que ses élèves y prennent plaisir grâce à un contenu intéressant et une pédagogie motivante. Ces dernières années, on a ainsi pu observer une évolution des méthodes d’enseignement. Du modèle transmissif (où l’élève « recevait » le savoir par le professeur) utilisé de façon quasi-exclusive par le passé, l’enseignement actuel est davantage pensé de manière à ce que l’élève devienne alors acteur de son apprentissage. Dans cette perspective socio-constructiviste, de nombreux pédagogues affirment que le travail de groupe favoriserait l’acquisition des savoirs grâce au conflit socio-cognitif généré par les interactions entre pairs. Par les relations sociales qu’il induit, cet outil pédagogique répondrait au besoin fondamental de l’adolescent de se construire par l’opposition à l’autre. Dès lors la question qui doit se poser en permanence à tout enseignant actuel est de concilier l’acquisition des savoirs avec le bien-être des apprenants et les interactions propres à une dynamique de groupe stimulante. Tel est l’objet de ce mémoire établi à partir d’une pratique avec des élèves de 1re en lycée professionnel et technologique.