Saint-Cyr-sous-Dourdan, Le Vieux Cimetière - Bandeville, Île-de-France, Essonne (91), Rapport de diagnostic archéologique, 1 vol. (212 p.) : 96 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm + 1 plan

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Alexandra Mondoloni et al., « Saint-Cyr-sous-Dourdan, Le Vieux Cimetière - Bandeville, Île-de-France, Essonne (91), Rapport de diagnostic archéologique, 1 vol. (212 p.) : 96 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm + 1 plan », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.wom2t1


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Cette première campagne préventive apporte des éléments sur l’occupation dans une commune peu investie archéologiquement. Sur une superficie prescrite de 3,6 ha, le diagnostic a permis de révéler la présence de plusieurs indices d’occupations discontinues, allant du Néolithique jusqu’au XVe siècle. Le diagnostic se situe en partie basse du versant nord de la vallée de la Rémarde, au pied de la Butte d’Armon, suivant un pendage de 4% à 6%. Sur la parcelle diagnostiquée, dite du « Vieux Cimetière », deux petits vallons secs (vallon ouest et vallon est) entaillent les versants nord et sud-est de la Butte d’Armon. Le substrat en bas de versant est composé d’une argile contenant une grande densité de rognons de silex et du minerai de fer en surface.Les indices du Néolithique se caractérisent par la découverte de pièces lithiques conservées sur une petite surface de l’emprise diagnostiquée. Ces éclats semblent être associés à un niveau de sol. La présence d’argile à silex sur la parcelle évoque une origine locale à ces silex taillés.À la période du Hallstatt final/La Tène, le travail d’extraction et de réduction du minerai de fer est avéré.La période antique est représentée dès La Tène finale/gallo-romain précoce et se poursuit jusqu’au IIe siècle. Elle se caractérise par un ensemble de vestiges essentiellement fossoyés. À un parcellaire antique, dont la fonction reste à déterminer (ferme indigène ?), se succèdent des petits fossés parallèles évoquant une arboriculture viticole et fruitière. La présence, dans les comblements de certaines structures antiques, de résidus métallurgiques tendent vers une exploitation du minerai également à l’époque antique.L’occupation médiévale débute dès l’époque mérovingienne et se prolonge jusqu’au XVe siècle, sans de véritable hiatus. Elle est principalement représentée par l’existence d’un atelier métallurgique bien conservé, associé à des puits d’extraction du minerai de fer, le tout concentré dans la partie nord-ouest de l’emprise diagnostiquée. Un reste de maçonneries d’un bâtiment, fosses et trous de poteau viennent compléter cette occupation.L’atelier métallurgique se matérialise par un niveau de terre noire. Il se caractérise par une forte concentration de charbons de bois, par une proportion conséquente de fragiles éléments de paroi de foyers de forge, par une grande quantité de scories en très bon état de conservation, par une variété morphologique des scories, et surtout par la présence massive de micro-déchets (battitures) qui témoignent du traitement du fer in situ. Un aménagement constitué de blocs de meulières alignés peut correspondre à un reste de bâtiment en rapport avec une forge. Une trentaine de puits d’extraction ont été comptabilisés. L’extraction en puits est le moyen le plus adapté pour l’exploitation d’un minerai, quand celui-ci apparaît à plusieurs mètres de profondeur et que l’encaissant est très instable.Le bas de la parcelle peut correspondre à l’emplacement d’un habitat à la datation inconnue.Le diagnostic de Saint-Cyr-sous-Dourdan « Le Vieux Cimetière » a permis de mettre en évidence plusieurs occupations diachroniques au Néolithique, au Hallstatt final/La Tène ancienne, au Haut-Empire et à l’époque médiévale (du Ve siècle au XVe siècle). Une exploitation du minerai du fer et le travail du fer sont avérés dès le Hallstatt final/La Tène ancienne. Ils semblent perdurer au cours du Haut-Empire, et sont bien définis à l’époque médiévale. À l’époque antique, une culture arboricole semble exister avec des vignes et/ou des arbres fruitiers. Ces activités semblent être associées à un habitat.

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