Paris, Mário de Sá-Carneiro et les autres

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Arrivé dans la capitale française en 1912, dans le but de suivre des cours de Droit à l’Université de la Sorbonne, le poète Mário de Sá-Carneiro (1890-1916) est vite happé par les scintillements de la ville lumière, phare de la modernité qu’il voit naître sous ses yeux émerveillés et dont il donne des nouvelles enthousiastes à ses amis restés à Lisbonne, Fernando Pessoa (1888-1935) tout particulièrement, jouant ainsi un rôle de passeur culturel, dont la revue Orpheu (1915) sera l’exemple le plus abouti. En effet, c’est à travers un dialogue épistolaire et des allers-retours entre la Lisbonne des « lépidoptères » et le « Paris cosmopolite – rastaquouère et génial » que germe la revue Orpheu, à laquelle collaborera par ailleurs Santa-Rita Pintor (1889-1918), artiste dandy et dilettante, contemporain de Sá-Carneiro à Paris. C’est donc cette modernité vue au travers du regard du poète que les auteurs du présent ouvrage interrogent, tout en s’intéressant à la diaspora des artistes portugais installés dans la capitale française à la même époque.