1 décembre 2016
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Eric Delassus, « L’éthique narrative selon Paul Ricoeur : une passerelle entre l’éthique spinoziste et les éthiques du care », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.7202/1037655ar
Selon Fabienne Brugère, un point de rencontre existe entre l’éthique spinoziste et les éthiques du care, le care pouvant être envisagé comme une réactualisation du conatus spinoziste.Cet article vise à démontrer que cette convergence peut s’établir à partir d’une éthique narrative inspirée de la pensée de Paul Ricœur. Cela concerne principalement la perception que l’homme peut avoir de lui-même en tant qu’esprit et en tant que corps, dans la mesure où l’esprit est défini par Spinoza comme « idée du corps ».L’éthique spinoziste nous invite à nous rendre utile aux autres hommes pour augmenter notre puissance d’être et nous libérer d’une servitude qui n’est pas sans rapport avec la vulnérabilité telle qu’elle est définie dans les éthiques du care. L’homme vulnérable a donc besoin pour se sentir exister d’élaborer une idée cohérente de son corps. Le récit est l’une des voies lui permettant de progresser dans cette direction. Encore faut-il qu’il ne soit pas seul pour le faire et qu’il trouve face à lui des pourvoyeurs de care susceptibles de susciter en lui le désir de se raconter et disposés à l’écouter.