La judiciarisation des atteintes environnementales : la Cour pénale internationale à la rescousse ?

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2017

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Christian Tshiamala Banungana, « La judiciarisation des atteintes environnementales : la Cour pénale internationale à la rescousse ? », Revue québécoise de droit international, ID : 10670/1.wqgc2j


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Résumé En Fr Es

The scale of today's environmental crime reflects the inadequacy of the legislative and judicial measures adopted by States with a view to combating serious acts of damage to the environment. This maladjustment highlights the inability of the State judiciary to effectively meet the criminal realities that define the commission of certain environmental offenses. The result is an almost endemic phenomenon of impunity for thousands of criminal acts perpetrated against the environment for profit. As part of a forward-looking approach, this study, like the demonstration of the limitations of the current framework for the suppression of environmental crime, is intended to reflect on the possibilities of extending the jurisdiction of the International Criminal Court to environmental damage in the context of peace. In order to achieve this, the Rome Statute establishing the International Criminal Court must be amended to include the punishment of acts qualified as such and to adapt it to the specific requirements of the environmental damage. Thus, the international crime of ecocide will become the fifth crime in the material jurisdiction of the International Criminal Court.

De nos jours, l’ampleur caractérisant la criminalité environnementale rend compte de l’inadaptation des mesures législatives et juridictionnelles adoptées par les États en vue de la répression des actes graves d’atteinte à l’environnement. Cette inadaptation met en évidence l’incapacité de l’appareil judiciaire de l’État à rencontrer efficacement les réalités criminelles définissant la commission de certaines atteintes environnementales. Il en résulte un phénomène quasi endémique d’impunité à l’égard des milliers d’actes de portée criminelle perpétrés contre l’environnement à des fins lucratives. S’inscrivant dans une démarche prospective, cette étude entend, à l’instar de la démonstration des limites du cadre actuel de répression de la criminalité environnementale, réfléchir sur les possibilités visant à étendre la compétence de la Cour pénale internationale à la répression des atteintes graves portées à l’environnement commises dans un contexte de paix. Pour y arriver, il va falloir amender le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale pour y intégrer la répression des actes qualifiés comme tels et l’adapter aux exigences propres à la singularité des atteintes portées à l’environnement. Ainsi, le crime international d’écocide deviendrait le cinquième crime dans la compétence matérielle de la Cour pénale internationale.

La magnitud que caracteriza hoy en día los delitos ambientales refleja la insuficiencia de las medidas legislativas y judiciales adoptadas por los Estados para la represión de los actos graves de daño al medio ambiente. Esta insuficiencia pone de manifiesto la incapacidad del aparato judicial del Estado para responder eficazmente a las realidades criminales que definen la comisión de ciertos daños al medio ambiente. Esto da lugar a una impunidad casi endémica contra miles de actos criminales perpetrados contra el ámbito del medio ambiente con fines de lucro. Como parte de una perspectiva de futuro, este estudio pretende, al igual que la demostración de los límites del marco actual de la represión de los delitos ambientales, pensar en las posibilidades de extender la jurisdicción de la Corte Penal Internacional para la represión de los delitos graves cometidos en contra del medio ambiente en un contexto de paz. Para llegar allí, hay que modificar el Estatuto de Roma que establece la Corte Penal Internacional para incluir la represión de los actos calificados como tal y adaptarlo a las necesidades específicas de la singularidad de la violencia en contra del medio ambiente. Por lo tanto, el delito internacional de ecocidio se convertiría en la quinta jurisdicción sobre el crimen de la Corte Penal Internacional.

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