Un couple d'habitants d'Arenc, adhérents au CIQ, donne ses souvenirs de jeunesse et ses sentiments sur l'évolution du quartier

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4 juin 2012

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Mémoires d'un quartier de Marseille : Arenc

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Florence Mazzella di Bosco et al., « Un couple d'habitants d'Arenc, adhérents au CIQ, donne ses souvenirs de jeunesse et ses sentiments sur l'évolution du quartier », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.wr2oeg


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L'informatrice née en 1957 à Marseille se présente rapidement et situe son activité professionnelle au grand port maritime de Marseille. Elle donne des explications sur la maison familiale et sur sa trajectoire personnelle : cursus scolaire, collège technique Kléber, BAC G, BTS puis formation continue en droit jusqu'en maîtrise. Elle évoque son quartier (La Villette) et la qualité de vie de celui-ci depuis sa jeunesse. Elle définit l'étendue de son quartier aux différents lieux des événements de sa vie : sa scolarité, sa communion, les courses dans les grands magasins près de la Porte-d'Aix. Elle livre ses souvenirs des commerces, des braderies, des fêtes des différents quartiers (la Belle-de-Mai, Arenc). Il est question du voisinage, de la proximité entre les familles anciennes du quartier et la qualité du lien. 13:30 Suit l'évocation des cinémas du quartier pendant son enfance, de la convivialité, des activités du dimanche, de ses jeux d'enfant dans la rue, des sorties en famille et de la confiance régnant alors. 19:20 L'informatrice détaille le développement des commerces à Saint-Mauront et Saint-Lazare autrefois. Son mari intervient pour expliquer son propre vécu du quartier très populaire et décrire la vie des habitants d'un quartier désigné comme un bidonville, fait de petites bicoques, appelé le domaine de Bonnefoy. Celui-ci était habité de descendants d'immigrés italiens et espagnols (sont décrites les fêtes de mariage et autres regroupements festifs). L'informatrice parle de son père qui chantait de la variété (Tino Rossi) le dimanche pour les voisins. Le couple explique les multiples départs de ce quartier populaire, comme certains membres de leur famille, pour d'autres quartiers de Marseille. 32:54 Viennent des commentaires sur la vie du conjoint de l'informatrice dont la famille habitait boulevard National et qui vit désormais à l'Estaque. L'enquêtrice demande des détails sur la rencontre des époux, sur leurs déplacements dans le quartier et dans le département. Les informateurs se souviennent des sorties entre jeunes autrefois, l'ouverture qu'ont représentée le collège et le lycée. 41:20 L'enquêtrice revient sur la question des parents des informateurs et sur leur métier (un père s'occupant de débarquement sur le port, les divers emplois de la mère, un autre père électricien). La conversation couvre ensuite différents sujets : la construction de l'autoroute, l'évolution du quartier, les passages piétons, les raccourcis. 48:07 Les informateurs désignent le quartier comme un bidonville et donnent des explications : avec l'arrivée des Maghrébins, ils perçoivent un changement de mentalités et se souviennent des évitements de ce quartier par les enfants allant au collège. L'enquêtrice leur propose de poursuivre la discussion autour d’un plan pour situer les raccourcis piétons. L’informatrice trouve que ce plan ne correspond pas à sa conception et ses propres limites. Dans son souvenir le quartier est plus grand. Les interlocuteurs reviennent sur le bidonville et la dégradation des espaces, puis sur le quartier d’Arenc autrefois : ses marchés, ses rues, les entrepôts, les manufactures et industries (tannerie, maréchal-ferrant, réglisserie, bijoutier). Les informateurs donnent des détails sur la configuration particulière des habitations donnant sur des cours communes. C'est une véritable revisite virtuelle du quartier de leur jeunesse où ils citent les noms des rues pour lister les anciens métiers, le téléphone dans les cafés, les liens entre habitants. 1:06:04 L'enquêtrice demande des détails sur la circulation de l’informatrice pour se rendre à son travail. Se déroulent les souvenirs de la construction du bâtiment des Archives départementales et le versement dans les fonds des Archives départementales des archives privées du port à cette occasion. L'informatrice exprime ses sentiments sur les changements du quartier et apporte de nombreuses explications sur l'investissement du couple au sein du CIQ pendant des années (notamment sur les travaux d’amélioration), les relations de celui-ci avec les autorités locales, les souvenirs des événements particuliers comme les peurs précédant la construction du foyer Sonacotra. L'informateur décrit ses difficultés et sa confrontation avec le contexte de la Fiesta des Suds. Il exprime sa sensation d’isolement et parle d’exclusion pour les habitants du quartier par rapport à un public d’élites. 1:27:02 La dernière demi-heure d'entretien apporte des explications sur la circulation de l’informateur pour se rendre à son travail, une discussion sur le projet « Terrasses du Port » où le couple donne son sentiment. Après avoir évoqué leurs baignades au port du temps de leur jeunesse, ils parlent des changements de comportements des habitants des nouveaux bâtiments (“cité morte”), de leurs perceptions des changements de vie (télévision, vie actuelle, immigration) et sur les bouleversements de la configuration du quartier (“il n'y a que l'église qui n'a pas changé”). Enfin, ils donnent des idées pour définir leur lieux de vie comme “un quartier en mouvement, en changement, en devenir” et regrettent le manque de lieux de convivialité, d'espaces de verdure et de jeux pour les enfants dans le secteur.

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