Culture and politics in Soviet Uzbekistan from the Great Terror to the Thaw (1937-1956): The Soviet Uzbek Writer’s Union, an experience in co-ruling and shaping political imaginaries Culture et politique dans l’Ouzbékistan soviétique de la Grande Terreur au Dégel (1937-1956): L’Union des Écrivains de la RSS d’Ouzbékistan, une expérience de cogestion du pouvoir et de construction des imaginaires politiques En Fr

Fiche du document

Date

24 mai 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/




Citer ce document

Benjamin Quénu, « Culture et politique dans l’Ouzbékistan soviétique de la Grande Terreur au Dégel (1937-1956): L’Union des Écrivains de la RSS d’Ouzbékistan, une expérience de cogestion du pouvoir et de construction des imaginaires politiques », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.wrp2az


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The present dissertation explores the interactions between culture and politics by focusing on the history of the Soviet Writer’s Union of the Uzbek SSR and the fate of the writers who ruled this institution during the second Stalinism. Analysing these relationships as a form of co-ruling, the study sheds light on the conditions of production of the literature, on the changing ratio of power between the institutions, and on the public role of the writer after the Great Terror of 38-39, which leads to the decimation of the cultural elites, ans especially of the Muslim reformists. Surviving writers have to use new strategies to re-stablish a continuity in literature, like using propaganda productions to rehabilitate literary genres. During the world war two, the evacuation of industries and intellectuals reinforce the power of the Soviet Writer’s Union, as Tashkent is becoming a prime cultural centre. The writers nationalise and give a new meaning to the political imaginary of the Soviet Union, giving birth to an hybrid culture, which go far beyond the Stalinist project of “national in form, proletarian in content”. Finally, the study analyses the late Stalinism at the light of the local reinterpretations of the repressive Soviet literary politics from 1945 to 1953. Shedding light on the conflicts between institutions and factions, the study shows the singular character of this period, as the nationalisation of imaginaries and language is reinforced whilst the centre aims to regain power on this territory and wants to establish the primacy of Russian culture. The study ends with the resolution of this tension in a new episode of terror. The nationalisation of the culture is then suspended until the Thaw.

La présente thèse explore les relations entre culture et politique à travers l’histoire de l’Union des Écrivains de la RSS d’Ouzbékistan et des destinées des écrivains qui l’ont composée, durant le second stalinisme. Placée sous l’angle d’une cogestion du pouvoir, elle s’efforce de restituer les conditions de production de la littérature, les rapports de pouvoir entre institutions et le rôle public de l’écrivain au lendemain de la Grande Terreur de 1937-38, qui voit la décimation des élites intellectuelles, et plus spécifiquement des réformistes musulmans. Ainsi, elle montre comment les écrivains survivants tentent de restaurer une continuité en littérature, y compris dans leurs productions de propagande. Elle met ensuite en lumière le rôle du second conflit mondial dans le renforcement du pouvoir de l’Union des Écrivains de la RSS alors que Tachkent devient un centre culturel et industriel majeur à la faveur de l’évacuation. Les écrivains peuvent dès lors nationaliser et resémantiser les imaginaires politiques, au point de donner naissance à une culture hybride qui dépasse le projet stalinien de « culture nationale par sa forme, soviétique par son contenu ». Enfin, elle s’attache à caractériser le stalinisme finissant au travers des réinterprétations locales des grandes politiques de répression et d’ingérence du champ politique dans le culturel de 1945 à 1953. Par l’analyse des conflits entre les différents acteurs et des jeux de faction, elle restitue le caractère très singulier de cette période, entre nationalisation accrue des imaginaires et reprise en main par le centre d’un territoire et d’institutions trop autonomes, alors que s’affirme à l’échelle soviétique le primat de la culture russe. L’étude se clôt par la résolution de ces tensions dans l’usage de la terreur et la suspension temporaire de la nationalisation du champ culturel, rapidement restaurée avec le Dégel

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en