La honte dans L'Étranger et La Chute d'Albert Camus : les deux côtés d'une médaille

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2010

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  • Lévesque François-Charles. (2010). La honte dans L'Étranger et La Chute d'Albert Camus : les deux côtés d'une médaille. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi.
  • doi:  10.1522/030145364
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François-Charles Lévesque, « La honte dans L'Étranger et La Chute d'Albert Camus : les deux côtés d'une médaille », Constellation - Université du Québec à Chicoutimi, ID : 10.1522/030145364


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Dans Shame in Shakespeare, Ewan Fernie expose l'importance de la honte dans l'oeuvre du Barde et tente de réactualiser cet affect dans la littérature contemporaine. Dans une perspective plus générale, Jean-Pierre Martin, dans son essai Le livre des hontes, relève, à travers des siècles de littérature, une multitude d'exemples de hontes et de ses manifestations. Les portraits qu'ils tracent et les ambiguïtés relatives aux divers masques que la honte arbore démontrent la grande complexité de cette « passion » et représentent les premières assises de ce travail. Secondant les analyses de Fernie et de Martin, le présent travail s'attardera sur deux oeuvres de l'écrivain français Albert Camus, L'étranger et La Chute pour tenter de démontrer l'importance et les rôles que joue la honte dans ces deux romans. Cette étude a deux objectifs. Premièrement, traiter la honte en regard de ces deux oeuvres permettra non seulement de corroborer les dires de Fernie et de Martin, mais également, en considérant certains travaux de Gerhart Piers et de Jean-Paul Sartre, de préciser notre définition de la honte et son importance dans l'oeuvre camusienne. Deuxièmement, malgré les années passées depuis leurs parutions, malgré le nombre impressionnant d'études portant sur Camus et son oeuvre, L'Étranger et La Chute demeurent constamment étiquetés, créant, selon nous, un angle d'approche préconçu pour le lecteur. S'il est, en premier lieu, impossible de dissocier L'Étranger de l'absurde, la situation est plus délicate dans le cas de La Chute, mais il reste que cette ouuvre a très souvent été associée à la question du jugement. Notre objectif est de faire une relecture de ces deux romans en utilisant la honte comme moteur principal des textes, pour en arriver aux conclusions suivantes. Dans L'Étranger, l'absurde comme on le connaît n'est plus, il a un nouveau visage : il est un monde sans honte. L'absence de la honte prend toute la place, influençant Meursault et cette société qui le juge. Tandis que dans La Chute, la honte est présente, avouée et elle est l'origine première de la confession de Jean-Baptiste Clamence, le souffle de sa parole, le grand mal lui amenant tous les symptômes. Cela dit, cette conclusion nous permettra d'en confirmer une autre, celle de la complémentarité des oeuvres, ce qui n'a, à notre connaissance, jamais été postulé et qui dénote l'indéniable cohérence de cette importante partie du corpus camusien. À travers les personnages de Meursault et de Jean-Baptiste Clamence, on retrouve des oppositions complémentaires qui supposent un lien spécifique entre les oeuvres, et l'une de celles qui nous apparaît des plus significatives est la façon dont ils réagissent à la honte.

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