2013
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Louis Carré, « Hegel lecteur de la troisième Critique dans Foi et savoir : l’idée suprême d’un entendement intuitif », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.2143/RPL.111.3.2998044
La Critique de la faculté de juger de Kant a eu une influence déterminante sur la pensée allemande au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Dans son écrit paru en 1802 et intitulé Foi et savoir, Hegel voit dans la troisième Critique «le point le plus intéressant» de la philosophie transcendantale kan¬ tienne. Il s’attarde en particulier sur l’«idée suprême» d’un entendement intuitif au fondement de la nature, pour à la fois louer la manière dont elle a pu être esquissée par Kant et regretter la façon dont ce dernier, du fait de son «idéalisme du fini», ne l’a pas élevée au rang de savoir spéculatif de l’absolu. L’auteur de cet article propose de reconstruire la lecture hégélienne du texte kantien dans Foi et savoir, en montrant que cette lecture débouche sur une critique non pas externe ni d’ailleurs interne, mais bien immanente du kantisme. Critique immanente qui s’appuie à son tour sur une conception de l’histoire de la philosophie comme processus d’auto-libération de la raison absolue.