2022
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Marilia Lykaki, « La violence des soldats à Byzance (IXe-Xe siècles) : les témoignages de Théodose le Moine et Théodose le Diacre en tant que récits de guerre », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité (documents), ID : 10670/1.wsq2r8
L’armée byzantine, continuatrice de la tradition romaine, possédait pendant la période médiobyzantine une organisation de haut niveau. Afin de maintenir la cohérence de cette armée et assurer son efficacité, il fallait avoir des règles sévères et surveiller leur respect. Cette organisation concernait le maintien de la discipline et la régularisation de la vie dans l’armée, mais aussi les relations avec les civils et les comportements envers l’ennemi. En réalité, l’agressivité, les actes criminels de la part de soldats, étaient prévus, pratiqués et imposés d’une certaine manière par l’administration. Les collections des Lois militaires offrent un matériel riche sur ce sujet. Cependant, les sources historiographiques ou les autres sources indirectes ne se réfèrent qu’à des évènements isolés relatifs au comportement des soldats Byzantins et des soldats adverses. Ainsi, dans la présente contribution deux exemples littéraires pertinents nous permettront d’entrevoir la documentation à disposition. Même si les textes choisis sont représentatifs de genres différents, ils donnent pourtant des informations sur les conséquences des violences dans des situations belliqueuses à la fois du côté des conquérants et des conquis. Examinés en tant que récits de guerre, les textes permettront d’arriver à des conclusions sur les pratiques violentes des soldats, leurs conséquences sur les civils et leur environnement (urbains et matériels) et enfin révéler les perceptions des Byzantins de la période discutée.