Le lourd fardeau d’avoir à compter les morts en temps de guerre et ce que cela représente pour les vivants. L’exemple des victimes de l’armée française durant la seconde guerre d’indépendance italienne (1859-1860)

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2020

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Loïc Pingot, « Le lourd fardeau d’avoir à compter les morts en temps de guerre et ce que cela représente pour les vivants. L’exemple des victimes de l’armée française durant la seconde guerre d’indépendance italienne (1859-1860) », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.wt2bqs


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Ce travail vise à apporter une réponse à la question du nombre de victimes de l’armée française lors de la campagne de 1859-1860 dans le contexte de la Seconde Guerre d’indépendance italienne, tristement célèbre en tant que désastre sanitaire ayant motivé le philanthrope suisse Henry Dunant à créer la Croix-Rouge pour venir en aide aux blessés de guerres. On s’appuie pour ce-faire sur les ressources archivistiques disponibles aux Archives Nationales et au Service Historique de la Défense, ainsi que sur la documentation produite par les médecins militaires et statisticiens de l’époque. On peut ainsi appréhender les efforts de l’armée et de son commandement pour évaluer leurs pertes et les efforts des médecins militaires pour fournir un bilan final de ces-dernières, ceci dans le but d’attirer l’attention de leur hiérarchie sur les nécessités de réformes au sein du Service de Santé aux armées. Finalement, le bilan total de la campagne côté français s’élève à environ 10 000 morts en à peine deux mois et demi de campagne active et onze mois de campagne d’observation. Le but est également de constater les enseignements que tirent l’État, les médecins, l’armée et le grand public de cette campagne et de ces opérations statistiques à long terme.

This article aims at solving the problem of the number of casualties suffered by the French Army during the 1859-1860 campaign in the Second Italian War of Independence, a bloodbath which infamously motivated Swiss philanthropist Henry Dunant to found the Red-Cross to care for military wounded. The sources for this article come from the Paris Archives Nationales and the Service Historique de la Défense, not to mention printed material produced on the subject by contemporary military doctors and statisticians. These documents reveal two things, namely : the efforts made by the French Military (for obvious reasons) to evaluate losses ; the attempts made by military doctors to establish a final death toll for the campaign so as to be able to impress upon their hierarchy the need for Military Healthcare Service reform. The final French Army death toll for the campaign stood at approximately 10,000 after barely two and a half months of active campaign followed by eleven months of observation campaign. The article ends considering the long-term implications of the campaign and these statistics for the State, the doctors, the army, and the general public.

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