info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Fahimeh Najmi, « « Téhéran et ses mentalités cloîtrées au défi des femmes : Retour sur Afra, ou Le jour passe, une pièce de Bahram Beyza’ï » », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.wt8dcz
Téhéran, la capitale bicentenaire de l'Iran, est frappante par son absence dans la plupart des drames iraniens. Les pièces ont tendance à l'évoquer sans la nommer, surtout ces dernières années. Ou, dans de nombreuses pièces persanes, les lieux deviennent interchangeables et l'action pourrait en fait se dérouler dans n'importe quelle grande ville iranienne, comme c'est le cas dans la pièce "Dance on Glasses" du dramaturge et metteur en scène Amir Reza Koohestani. Malgré ce qui pourrait être interprété comme une stratégie pour contourner la censure, certains dramaturges iraniens osent néanmoins situer l'action de leurs pièces dans cette ville, au moins en la spécifiant dans leurs textes. C'est particulièrement vrai pour Bahram Beyza'ï, le cinéaste et metteur en scène iranien, qui fait référence à Téhéran à plusieurs reprises dans son œuvre. L'objectif de cet article, à travers une analyse de l'une de ses pièces : "Afra, ou le Jour Passe", écrite en 1997, est de démontrer comment il parvient à faire de Téhéran un lieu de conflit lié au genre.