Le retrait de la déclaration du Rwanda permettant aux individus et ONG de saisir la cour africaine des droits de l’homme et des peuples

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2017

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David Pavot, « Le retrait de la déclaration du Rwanda permettant aux individus et ONG de saisir la cour africaine des droits de l’homme et des peuples », Revue québécoise de droit international, ID : 10670/1.wubulc


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Résumé En Fr Es

On March 1st, 2016, Rwanda informed the African Court on Human and Peoples’ Rights of the withdrawal of its declaration issued pursuant to article 34(6) of the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Establishment of the African Court on Human and Peoples’ Rights, which allows individuals and NGOs the possibility to bring a case before the Court against this state. As the Court did not anticipate Rwanda’s withdrawal, it brought a number of challenges, due to the pending cases involving Rwanda and, especially, due to the low number of states who have submitted such declarations. Beyond the issues relevant to the Court, the withdrawal of Rwanda raised, more broadly, interrogations about the interpretation of unilateral acts. Indeed, this constituted an occasion for the Court to clarify the rules applicable to such an interpretation. Unfortunately, the June 3rd, 2016 decision of the African Court on Human and Peoples’ Rights in the case of Victoire Umuhoza Ingabire v. Republic of Rwanda is limited to an analogy with the Vienna Convention on the Law of Treaties, and doesn’t renew, nor does it clarify, the interpretation rules for unilateral acts.

Le 1er mars 2016, le Rwanda informait la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples du retrait de sa déclaration émise au titre de l’article 34(6) du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples permettant aux individus et ONG de saisir la Cour à son encontre. Non prévue par cette dernière, l’hypothèse de retrait posait à la Cour plusieurs défis en raison des affaires pendantes impliquant le Rwanda mais surtout en raison du faible nombre d’États ayant soumis de telles déclarations. Au-delà des enjeux propres à la Cour, le retrait rwandais suscitait plus largement une interrogation relative à l’interprétation des actes unilatéraux. En effet, il s’agissait – pour la Cour – d’une occasion de clarifier les règles applicables à celle-ci. Malheureusement, l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme des peuples du 3 juin 2016 dans l’affaire Victoire Umuhoza Ingabire c. Rwanda se limite à une analogie avec la Convention de Vienne sur le droit des traités et ni ne renouvelle, ni ne clarifie les règles d’interprétation des actes unilatéraux.

El 1 de marzo de 2016, Ruanda le informó a la Corte Africana de Derechos Humanos y de los Pueblos el retiro de su declaración bajo el Artículo 34 (6) del Protocolo a la Corte Africana de Derechos Humanos y pueblos que establecen un Tribunal Africano de Derechos Humanos y de los Pueblos para permitir que las personas y las ONG presenten casos ante la Corte. No previsto por este último, la hipótesis de retiro presentó varios desafíos a la Corte debido a los casos pendientes relacionados con Ruanda, pero principalmente debido al pequeño número de Estados que presentaron tales declaraciones. Más allá de las cuestiones específicas de la Corte, la retirada de Ruanda dio lugar en términos más amplios a las preguntas sobre la interpretación de los actos unilaterales. De hecho, fue para la Corte una oportunidad para aclarar las reglas que se le aplican. Desafortunadamente, la sentencia del Tribunal Africano de Derechos Humanos de los Pueblos de 3 de junio de 2016 en el caso Victoire Umuhoza Ingabire c. Rwanda se limita a una analogía con la Convención de Viena sobre el derecho de los tratados y no renueva ni aclara las reglas de interpretación de los actos unilaterales.

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