Comptes réels, comptes simulés. Émergence de la pratique du « budget estimatif » dans les grosses forges du XVIe siècle

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24 avril 2014

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Danielle Arribet-Deroin, « Comptes réels, comptes simulés. Émergence de la pratique du « budget estimatif » dans les grosses forges du XVIe siècle », Comptabilités, ID : 10670/1.wwapuk


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Au XVIe siècle, alors que la méthode indirecte d’élaboration du fer s’est généralisée dans le Nord de la France, des comptabilités de grosses forges, ces usines à fer qui associent haut fourneau et affinerie, sont établies par les maîtres de forges. Dans la lignée des comptabilités médiévales, elles enregistrent les dépenses, parfois les recettes, soit au long de l’année soit de manière récapitulative à la fin de l’année comptable. À la même époque apparaissent des documents d’une autre nature où sont estimées les dépenses et recettes pour un an d’activité et/ou une certaine quantité produite, ainsi que le profit attendu, ce qui permet de calculer le prix de revient du millier de livres de fer. Ces documents sont utilisés dans le cadre des relations entre le maître de forges et le propriétaire, pour établir des contrats ou pour faire l’expertise de la rentabilité de l’activité d’une forge. Ils sont caractéristiques d’une évolution de la fonction des maîtres de forges : souvent marchands par ailleurs, ils n’apparaissent plus à cette époque comme des spécialistes de la technique sidérurgique mais ont la compétence de diriger un établissement complexe du point de vue de sa gestion.

In the sixteenth century, while the indirect process in the iron industry had largely spread over northern France, the ironmasters kept the accounts of blasts furnaces and fineries composing the new ironworks. Like in medieval accounts, expenditure and sometimes receipts were registered, in some cases week after week along the year, in other cases in a recapitulative form at the end of the year. In the same period, in another type of documents, the expenditure necessary to produce a certain quantity of iron or during one year was estimated, and the expected receipts and profit were calculated, so that the cost price of one thousand of pounds of iron could be evaluated. Those documents were used by owners and ironmasters to negociate contracts between them and to determine whether the ironworks business was profitable or not. They characterize the new fonctions of the ironmasters, who were often merchants : they no longer had any complete technical expertise but they were competent to manage complex factories.

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