Fonds Dambudzo Marechera

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Fiche : Claire Riffard, équipe francophone, Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).



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Dambudzo Marechera, « Fonds Dambudzo Marechera », CARTOMAC : Archives littéraires d'Afrique, ID : 10670/1.wyji7e


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Les archives de Dambudzo Marechera à l'université Humboldt Des archives complètes de la succession de Dambudzo Marechera ont été constituées à l'université Humboldt de Berlin. Elles ont été remises par l'exécuteur littéraire et biographe de l'écrivain zimbabwéen décédé, Flora Veit-Wild,  professeure de littérature africaine à Humboldt jusqu'en 2012.  Les archives comprennent tous les manuscrits que Marechera a laissés à sa mort en 1987, ainsi qu'une multitude de documents et de photographies relatifs à sa vie et à son œuvre, tels que des transcriptions d'entretiens, des lettres, des dossiers scolaires, le carnet de recherche de Veit-Wild et bien d'autres encore. Les documents originaux ayant été déposés aux Archives nationales du Zimbabwe en 1992, la majeure partie du corpus écrit de Berlin est constituée de photocopies. Le total de 23 dossiers et boîtes est conservé à la bibliothèque départementale d'études asiatiques et africaines de l'université Humboldt et peuvent être recherchés sous la rubrique "Dambudzo Marechera Archive" dans le catalogue électronique de la bibliothèque universitaire. Les chercheurs peuvent demander l'accès aux documents physiques de la « Collection Rara ». La bibliothèque abrite également une collection complète, en accès libre, de tous les ouvrages publiés par Marechera, y compris les traductions en allemand, français, espagnol, néerlandais et suédois, ainsi que toutes les différentes éditions de son premier livre, The House of Hunger . En plus des archives physiques, un dépôt numérique des médias de Dambudzo Marechera a été créé, qui comprend des scans de la majorité des documents et des photographies et, en outre, des versions complètes de tout le matériel audio et vidéo mettant en scène Marechera ou lié à sa vie et à son œuvre, comme le film de Chris Austin "House of Hunger" du début des années 1980.  Les archives physiques, ainsi que le dépôt numérique et la numérique et la collection de toutes les éditions de Marechera représentent un fonds unique pour la recherche sur un écrivain qui a fait ses preuves au cours de sa courte vie. Il a radicalement changé le paysage littéraire de l'Afrique et reste jusqu'à aujourd'hui une inspiration légendaire pour des masses d'adeptes dans le monde entier. Historique de la préservation de l'archive Marechera   Dans sa biographie de Marechera, Flora Veit-Wild rend compte des origines du Trust et de son fonctionnement : In 1988, the Dambudzo Marechera Trust was founded. It was set up in order to preserve and promote Marechera’s work, collect and publish unpublished writings and honour his memory by encouraging young writers. The heir of the literary estate, Michael Marechera, donated the copyright of all his brother’s work to the Trust. All royalties from works published prior to the writer’s death are disbursed to his family as well as 50 per cent from the posthumous publications; the other 50 per cent stays in the Trust. (Veit-Wild, Flora, Dambudzo Marechera, a Sourcebook on his Life and Work, Africa World Press, 2004, p. 382-3).    Entre 1990 et 1994, trois volumes ont été publiés, d’abord par Baobab Books à Harare, puis par Lawrence and Wishart pour The Black Insider (1992) et enfin par Africa World Press pour les trois en 1999 (Ibid, p. xvii). Ces publications, réalisées avec l’aides financière du gouvernement fédéral allemand, suivent une logique bien précise. The Black Insider comprend un long récit suivi de trois nouvelles et de deux poèmes. Le manuscrit original correspond à l’une des versions primitives de Black Sunlight. Après la publication de La Maison de la faim, James Currey avait en effet encouragé Marechera à écrire un roman qui puisse s’insérer plus facilement dans la collection « Africa Writers Series ». Deux autres versions ont été refusées par Heinemann – A Bowl of Shadows et The Black Heretic – mais ces dernières n’ont pu être retrouvées (Marechera, Dambudzo, The Black Insider, Africa World Press, 1999, p. 11.) L’édition du Black Insider présente un texte qui n’a pas grand chose à voir avec Black Sunlight et les éléments qui se retrouvaient d’un manuscrit à l’autre ont été supprimés pour alléger la lecture. Le cas de Cemetery of Mind, deux ans plus tard, est différent. Il s’agit alors de faire connaître la poésie de Marechera. Aucun recueil n’ayant été publié du vivant de l’auteur, des textes parus en revues côtoient des feuillets épars et des manuscrits refusés. Notons que la section « Buddy’s selected poems » reprend, à quelques écarts près, une des parties de Mindblast, dernier ouvrage publié du vivant de Marechera (The College press). Ensemble constitué de nouvelles (ou novellas pour les plus longues), de courtes pièces de théâtre et de récits destinés aux enfants, Scrapiron Blues clôt la trilogie en donnant un aperçu des talents variés de Marechera. Ecrits pour la plupart entre 1982 et 1986, ces textes témoignent du chemin parcouru par l’auteur depuis La Maison de la faim et Black Sunlight. Pour composer ce volume, Flora Veit-Wild a dû choisir et réarranger différents textes. Par exemple, la section « Tony Fights Tonight – Pub Stories », la pièce « Killwatch » l’histoire pour enfants « Tony and the Rasta » faisaient partie, à l’origine, d’un même projet – « Killwatch or Tony Fights Tonight » – refusé par Longman en 1983(Marechera, Dambudzo, Scrapiron Blues, Africa World Press, 1999, p. xi.) Le travail de compilation vise ici l’efficacité plutôt que l’exhaustivité et l’approche génétique du texte est cantonnée à l’introduction. Dans la dernière édition de House of Hunger (Heinemann, 2009) trois courts essais sur Harare, dont l’un daté du 23 avril 1985, ont été ajoutés au recueil de nouvelles. Les différents dossiers sont classés en fonction de leur nature (poésie, entretiens, documents administratifs) et de leur contenu (manuscrit de Killwatch, poésie de Black Sunlight). Plusieurs textes sont à ce jour encore totalement inédits, nous ne nous attarderons ici que sur les trois plus significatifs. The Depth of Diamonds (67 pages dactylographiées dont certaines sont peu lisibles) a été rejeté par College Press à Harare et Heinemann à Londres en 1985. Ce récit déroutant qui passe sans transition d’un personnage à l’autre met en scène les manipulations et l’ascension sociale d’un psychiatre, le Dr Lengeme, qui souhaite devenir maire. Un éditeur forcé de faire des concessions au régime, une actrice, un auteur alcoolique ou encore une troupe de motards, évoluent dans cette ville sur fond d’émeutes. Prince Street (42 pages) aurait été écrit en 1986. Selon Mike Murray, un ami de Marechera, ce dernier aurait laissé le manuscrit inachevé (Source Book, p. 325). La fin semble effectivement un peu brutale mais on pourrait aussi supposer qu’il s’agit d’une ouverture volontaire du récit. Ce petit roman qui comprend sept chapitres prend comme point de départ le couple incestueux formé par Iris et Moses. Ils sont frère et soeur, elle est peintre, lui est écrivain. Ils évoluent parmi d’autres personnages hauts en couleur dans le quartier bohème de Prince Street. Entre leur petit appartement et le bar BLITZ se dessinent les contours d’une communauté à la marge qui trouve dans l’alcool et la création artistique une source de cohésion. L’image de la rue qui, par ses méandres, trace le profil d’un fœtus, semble bien convenir à ce récit étrange et décousu qui cherche dans le dessin de la ville un espace rassurant qui serait le contraire de la maison de la faim. Confessions of a Rusty Dread (Hamered yet again into a nail) (45 pages) sous-titré « a novel by Dambudzo Marechera » explore, toujours dans un cadre urbain, les relations entre un auteur noir désargenté et ses maîtresses, blanches et aisées. Le narrateur à la première personne, appelé « Zoo » ou plus loin « Dambudzo » est un alter ego assez évident de l’auteur. Sexe, alcool et considérations artistiques s’entremêlent au cours des cinq chapitres. Les deux points qui terminent le manuscrit suggèrent qu’il s’agit d’un texte inachevé. Huit cartons et deux dossiers contenant les documents originaux sont conservés aux Archives Nationales du Zimbabwe. Un fonds constitué de photocopies est lui disponible à la Humboldt Universität à Berlin. L’organisation est un peu différente, on y trouve vingt dossiers dont certains sont reliés, ainsi qu’un microfilm et un disque dur contenant une copie numérique du microfilm et divers documents audio et vidéo. Les documents photocopiés (Berlin) sont lisibles sauf exception (encre très pâlie). Dans les cas des pages numérisées à partir du microfilm, certains endroits sont illisibles car trop clairs ou masqués par un trait noir. La qualité des documents conservés à Harare est globalement bien meilleure même si quelques ensembles comme le tapuscrit du Black Insider n’existent que sous forme de photocopies.    L’accès aux originaux confiés aux Archives Nationales du Zimbabwe entre 1989 et 1994 est limité pour les chercheurs non-zimbabwéens. Un visa de recherche est demandé pour pouvoir consulter le fonds. Cependant, Flora Veit-Wild conserve à la Humboldt Universität (Berlin), plusieurs paquets de photocopies classés par genres et reliés pour certains. Au moins deux de ces volumes sont eux aussi manquants mais le microfilm mentionné plus haut regroupe la plupart des textes inédits. Le fonds est accessible sur demande auprès de Flora Veit-Wild.NB : présentation du fonds Marechera sur le carnet de recherche "Crier écrire" : http://kouroumanus.hypotheses.org/180To access the media repository :https://rs.cms.hu-berlin.de/marecheraarchive/pages/home.php?login=true

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