2009
Cairn
Patrick De Neuter, « Les Moso de Chine : une société où l'envie et la jalousie amoureuse n'existeraient pas ? », Essaim, ID : 10670/1.wzs541
Les Moso de Chine, organisés en société matrilinéaire et matrilocale, « sans père, ni mari », vivant des relations sexuelles et amoureuses très libres, posent au moins deux questions aux élaborations psychanalytiques. La première concernant la fonction paternelle ayant déjà été traitée ailleurs, cet article envisage la question de l’existence de l’envie, de la jalousie et de la pulsion d’emprise. Plusieurs indices plaidant pour une existence cachée, on se demandera pourquoi le processus de répression-sublimation l’emporte sur celui du refoulement et pourquoi l’agressivité, la rivalité fraternelle et la paranoïa ne sont pas plus présentes dans les relations sociales. L’auteur se base sur la lecture de travaux d’anthropologues, sur l’autobiographie récemment publiée par une jeune Moso et sur des entretiens qu’il a pu avoir sur le terrain.