2015
Ce document est lié à :
Renaissance and Reformation ; vol. 38 no. 2 (2015)
©, 2015Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Nico Vorster, « Symbiotic Anthropology and Politics in a Postmodern Age: Rethinking the Political Philosophy of Johannes Althusius (1557–1638) », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.33137/rr.v38i2.25619
Les sociétés postmodernes se caractérisent de plus en plus par un hyper-pluralisme ethnoculturel qui coïncide avec une dépendance mutuelle croissante entre diverses sphères et structures sociales. Ce qui se fait dans l’une de ces sphères a souvent un impact sur d’autres. Il en découle un conflit systématique et permanent opposant la dynamique sociale du pluralisme et le besoin d’unité sociale. La théorie politique symbiotique de Johannes Althusius (1557–1638), qui cherche à maintenir l’unité par l’organisation du pluralisme, permettrait d’affronter la contradiction unité/pluralisme qui marque tant les sociétés postmodernes. Cette approche est fondée sur les notions politiques et anthropologiques de symbiose, d’association, de communication et de partage. Dans cet article, après avoir présenté quelques prémisses de la pensée d’Althusius, on examine son anthropologie de la symbiose et on analyse sa théorie politique de la symbiose. On termine l’article avec l’identification de cinq traits de la théorie politique d’Althusius qui pourraient être utiles aux sociétés postmodernes d’aujourd’hui.