2010
Cairn
Fabienne Midy et al., « Pose de stents coronariens en France et estimation du risque de réintervention, à partir des bases nationales PMSI 2005-2007 », Pratiques et Organisation des Soins, ID : 10670/1.x0jx3m
Cette contribution dresse un bilan de l’activité hospitalière liée à la pose d’endoprothèses coronaires (ou stents) en 2007, avec les évolutions constatées depuis 2006 par secteur et par type de stents. Les séjours avec stent sont identifiés dans la base nationale du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Des fréquences de réintervention sont estimées, avec un suivi des hospitalisations des patients opérés une première fois entre janvier 2005 et juin 2007.En 2007, 175 000 stents ont été facturés en France, pour un montant de 158 millions d’euros. Le secteur public représente 54 % des volumes et 48 % des montants facturés. Les stents actifs représentent 40 % des stents implantés et 67 % des montants facturés.Les 62 500 séjours identifiés en secteur public (57 % des séjours) présentent un taux plus faible de séjours sans infarctus du myocarde et sans complication (43 % versus 55 % en secteur privé) et de stents actifs posés (34 % versus 47 %). Le tarif moyen d’un séjour, hors stents, est de 4 800 euros dans le secteur public et 5 053 euros dans le secteur privé.Le taux de réintervention passe de 11 % à 6 mois à 18 % à 24 mois. Le fait d’être une femme ou d’avoir entre 65 et 74 ans augmente le risque de réintervention. Les pratiques en matière de stents coronaires apparaissent non stabilisées, comme le montre le rapide recul des stents actifs après 2006. Elles sont également variables selon les secteurs, vraisemblablement en raison de case-mix différents. Les stents actifs représentent un coût important pour la collectivité. Prat Organ Soins 2010;41(1):81-88