La Belgique à l’heure russe (1880-1914)

Résumé Fr

L’intérêt porté à la musique russe en Belgique résulte des efforts de la comtesse Louisa de Mercy-Argenteau qui invite à Liège Alexandre Borodine et César Cui pour plusieurs concerts de leurs œuvres et de leurs contemporains en 1885. L’Exposition universelle d’Anvers de cette année-là consacre plusieurs séances à la découverte de la musique russe. L’année suivante, Théâtre royal de Liège représente, en français, l’opéra Le Prisonnier du Caucase de Cui. La musique russe pénètre rapidement dans les sociétés de concert à Bruxelles, Liège et Anvers, que ce soit des œuvres instrumentales, vocales ou de musique de chambre. On y entend tout aussi bien les œuvres de Tchaikovski ou d’Anton Rubinstein, considérés comme occidentalistes, que celles du Groupe des Cinq et de leurs émules. La présence de chefs d’orchestre et d’interprètes russes augmente leur intérêt. Théodore Jadoul transcrit plusieurs pièces russes pour piano à quatre mains afin d’en faciliter la diffusion. La littérature russe trouve un large écho en Belgique grâce aux écrits d’Eugène Hins, tandis que les arts plastiques russes s’y introduisent plus tardivement et aussi plus lentement, principalement par l’intermédiaire des Russes installés en France. Les salons de La Libre Esthétique leur offrent une vitrine, et l’Exposition universelle de Bruxelles en 1910 les fait connaître au grand public.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en