Fouille d’une parcelle du quartier sud de l’oppidum d’Amboise (IIe av. - IIIe s. ap. J.-C.): Centre-Val-de-Loire, Indre-et-Loire, Amboise , 19 rue du Petit Bonheur

Fiche du document

Date

2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/




Citer ce document

Agnès Couderc et al., « Fouille d’une parcelle du quartier sud de l’oppidum d’Amboise (IIe av. - IIIe s. ap. J.-C.): Centre-Val-de-Loire, Indre-et-Loire, Amboise , 19 rue du Petit Bonheur », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.x2e7tf


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Le site du 19 rue du Petit Bonheur à Amboise se situe sur le versant sud du promontoire naturel occupé par l’oppidum des “Châtelliers”, site de hauteur implanté à la confluence de la Loire et de son affluent l’Amasse. Ce secteur de l’agglomération gauloise et antique a fait l’objet de plusieurs travaux de fouilles, diagnostics, suivis de travaux et observations archéologiques qui ont accompagné le lotissement des terrains depuis la fin des années 1950. L’emprise fouillée est jointive aux parcelles fouillées en 2015 en partenariat avec le SADIL (RO J.-M. Laruaz). Il s’agit donc là de la continuité de cette occupation. Les interventions les plus récentes ont montré que ce secteur de l’oppidum est consacré plus spécifiquement à des activités artisanales. Le site du 19 rue du Petit Bonheur connaît une occupation continue de La Tène D/D2 au IIIe s. ap. J.-C., tournée essentiellement vers des activités de production et de stockage. L’essentiel de l’occupation se situe entre La Tène D/D2 jusqu’aux années 30/40 ap. J.-C., et s’organise selon des trames d’orientation successives mises en évidence sur la fouille voisine. Elle se caractérise principalement par la présence de six bâtiments sur poteaux, munis de plate-forme et majoritairement destinés au stockage. Six puits et citernes de 1,80 à 2,30 m de profondeur, dont l’abandon s’échelonne au cours de la période, ont été mis au jour. Leur nombre relativement élevé s’inscrit dans la continuité des occupations du secteur ; ils constituent également un approvisionnement en eau pour les différentes activités (artisanales et domestiques) de la zone. Un espace plus spécifique entouré de palissades correspond peut-être à une aire artisanale (atelier ?). Elle abrite l’inhumation d’un nourrisson datée par C14 de 80 av. à 4 ap. J.-C. À la période gallo-romaine (30/40-300 ap. J.-C.), l’occupation apparaît très peu dense mais continue. Elle se définit essentiellement par la présence de fosses qui ont pu servir au stockage (celliers) ou à des activités artisanales. Un seul puits est identifié pour la période.Le mobilier montre la présence d’espaces domestiques dans l’environnement proche du site pendant toute la durée de l’occupation, ainsi que la pratique d’activités artisanales, dont certaines s’intensifient à la période gallo-romaine. C’est le cas notamment pour la forge et le travail des métaux, bien mis en évidence sur les autres fouilles de la rue du Petit Bonheur. Par comparaison, le site se trouve dans une zone de rejets à la marge des principales aires de martelage et de mise en forme des objets métalliques, vraisemblablement localisées plus à l’ouest dans ce secteur de l’oppidum. Les activités de boucherie sont bien attestées sur le site durant ces périodes, et un atelier spécialisé pour la production de charcuterie ou de graisse animale est avéré vers 30/40-70ap. J.- C. Les artisanats du textile et du cuir sont également représentés par des pesons (tissage), quelques outils en pierre (galets et meule réemployée en mortier) et en fer (poinçon). Ces outils ont pu participer à des étapes dutraitement des peaux et des textiles, notamment les finitions (lissage des toiles, polissage et lustrage des peaux) ou la préparation des matières végétales (teinture ?). Si aucune structure ne se rattache directement à ces activités,certaines fosses ont pu servir de cuves ou de fosses de travail. L’analyseorganique de leurs sédiments indique des dépôts de matière végétale quipourraient également privilégier la fonction de stockage, en particulier du millet.Des vases mutilés ont été relevés au fond de deux puits, montrant la pratique derites en relation avec l’abandon et la condamnation de ces structures. L’un de cesflacons avait pour premier usage de contenir une préparation médicamenteuse.Le petit chaudron métallique découvert au fond d’un puits de La Tène D2 et lesindices d’une présence militaire sont autant d’éléments marquants d’un contexteurbain et de la proximité d’habitats privilégiés.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en