Qui a peur du grand méchant liquide vert ? Matérialisation du malsain chez John Carpenter

Résumé Fr

Ce chapitre a pour ambition de contribuer à une définition de la Carpenter Touch, autrement dit de circonscrire une poétique, et plus précisément la manière dont celle-ci façonne cet objet familier qu’est le cinéma de genre. Par conséquent, il a aussi pour ambition de situer Carpenter dans une tradition esthétique – celle de la littérature gothique et du cinéma d’horreur – et dans une perspective critique à la croisée entre les traditions anglo-américaine et française. Si certains points évoqués vaudront aussi pour ses films d’action et de science-fiction, les films étant tous organisés selon des tropes gothiques et westerniens, je me limiterai aux films d’horreur du réalisateur américain. Dans un premier temps, je vais m’efforcer de mettre en avant la philosophie de l’horreur et du mal qui habite les films de Carpenter, philosophie qui sert de fondation – et peut-être même de prétexte – à sa poétique. Je me pencherai ensuite sur le cas de ce qui est, peut-être, son dernier chef d’œuvre, Prince of Darkness (Prince des ténèbres, 1987), que je considérerai comme un film-somme offrant une synthèse de la réflexion de Carpenter sur la question du mal comme matière plastique et malsaine.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en