2011
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Emmanuelle Sinardet, « D´Atala à Cumandá: Juan León Mera et l´expiation du péché américain », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.x4q4dc
La critique a souvent présenté Cumandá (1879) de l´Équatorien Juan León Mera (1832-1894) comme un avatar américain d´Atala (1801) de Chateaubriand, considérant déterminante l´influence du Français sur la trame, les personnages, les descriptions paysagères mais aussi la démonstration à l´oeuvre. Pourtant, si Atala constitue indéniablement un modèle, Cumandá est loin d´être une copie. Mera s´approprie les codes romantiques d´Atala pour proposer une lecture personnelle de la réalité américaine. Celle-ci s´exprime dans l´élaboration d´un habile jeu d´oppositions entre civilisation et barbarie qui tente de penser une équatorianité en germe. Elle prend toutefois toute sa mesure dans l´expression d´une mauvaise conscience blanche.