12 avril 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Emilio La Parra López, « La transformación del anticlericalismo Español: consideraciones desde el final de dos siglos », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.x800hm
L’auteur compare les manifestations de l’anticléricalisme espagnol (un sujet original, fort peu étudié) à la fin des XVIIe et XIXe siècles, en Espagne. A la fin du XVIIIe siècle, l’anticléricalisme s’exprime, chez les intellectuels, sur le mode de l’« anticléricalisme historique » très actif depuis le Moyen Âge, qui dénonce les vices et abus du clergé au nom de la pureté de l’Église : ce courant réformiste ne met pas en cause l’Église ni sa mission, mais au contraire, prétend les renforcer, ce qui nuance évidemment le concept d’anticléricalisme. A la fin du XIXe siècle, en revanche, à l’époque où le terme apparaît, le cléricalisme affiche une hostilité ouverte envers l’Église, envers l’institution, accusée d’obscurantisme et d’être responsable du retard de l’Espagne, au nom de la science et de la raison. La fin du XIXe siècle et le début du XXe se caractérisent par la radicalisation et la virulence des affrontements, tant de la part des secteurs libres penseurs, libéraux et même de certains courants dynastiques, que de la part de l’Église espagnole, dominatrice et intolérante, qui refuse de perdre ses positions hégémoniques (dans l’enseignement et dans une partie de l’opinion). L’influence de la Révolution française est décisive et durable dans cet anticléricalisme espagnol