‪Banque centrale européenne : d’une légitimité de crise à une crise de légitimité ?‪

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La Banque centrale européenne (BCE), telle qu’elle se présente après la crise des dettes souveraines, offre un visage bien différent de ce qu’il fut jusqu’en 2007. De la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 au début de la crise grecque (2009-2010), la BCE s’est trouvée face à une crise d’une gravité sans précédent qui portait en elle, notamment en 2011, le risque d’une implosion de l’Euro. Face aux gouvernements et aux marchés, elle s’est imposée comme le rempart de la stabilité monétaire et financière. La crise a mis au grand jour les illusions et les contradictions de la construction d’origine. La BCE a dû se réinventer à partir d’une gestion habile de ses statuts. Au terme de cette transformation, elle est devenue une banque centrale de plein exercice – ce qui était loin d’être le cas avant la crise –, au point de revendiquer désormais sans complexe sa fonction de prêteur en dernier ressort bancaire. Cette phase a consacré son autorité et sa crédibilité. Mais l’adoption, annoncée depuis de nombreux mois, explicite depuis janvier 2015, d’une politique de Quantitative Easing (QE), pointe extrême des techniques dites « non conventionnelles », pourrait bien créer de nouvelles équivoques lourdes de risques pour elle-même et pour l’avenir de l’Euro.

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