Insécurité et (re)négociation des frontières ethno-raciales : Les mobilisations d’habitants chinois contre les agressions en Seine-Saint-Denis

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2022

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Ya-Han Chuang et al., « Insécurité et (re)négociation des frontières ethno-raciales : Les mobilisations d’habitants chinois contre les agressions en Seine-Saint-Denis », Terrains & travaux, ID : 10670/1.x88skk


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Cet article analyse les mobilisations d’habitants chinois dans des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis autour des enjeux de sécurité des personnes dans l’espace public, dans un contexte d’agressions violentes subies par les populations d’origine asiatique. Ces actions collectives constituent un objet privilégié pour observer différents processus de racialisation à l’œuvre, qu’ils émanent des pouvoirs publics ou de différents groupes de population. Notre recherche de terrain montre que les configurations locales à l’échelle du quartier et les cadres de négociation avec les pouvoirs publics font une différence dans les relations intercommunautaires. Si les mobilisations sécuritaires des populations chinoises semblent contribuer initialement à renforcer les frontières ethno-raciales entre différents groupes d’habitants et à construire un problème public « racial-sécuritaire », les négociations avec les pouvoirs publics et les interactions avec d’autres acteurs associatifs montrent les potentialités de transformation et d’élargissement de luttes ancrées dans les quartiers, recomposant ainsi les frontières ethno-raciales.

This paper analyses the mobilisations of Chinese inhabitants in working-class neighborhoods of Seine-Saint-Denis regarding the issues of personal safety in public space in a context of violent attacks suffered by Asian populations. These collective actions constitute a privileged object to observe emergent processes of racialisation in traditional working-class neighborhoods, whether they emanate from the public authorities or from minority groups in the neighborhood. Our research shows that local neighborhood configurations and negotiation frameworks with public authorities make a difference in community relations. If the security mobilisations of the Chinese populations seem to contribute initially to reinforcing the ethnoracial frontiers between different groups of inhabitants, and to constructing a “racial-security” public problem, the negotiations with the public authorities and the interactions with other associative actors show the potential for transformation and expansion of struggles rooted in the neighborhoods and the recomposition of ethno-racial frontiers.

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