2009
Marie-Hélène Congourdeau, « Les variations du désir d'enfant à Byzance », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.x9dlck
L'attitude générale des femmes envers le désir ou le non-désir d'enfant peut se résumer en trois catégories. Le désir d'enfant, lorsqu'il n'est pas naturellement satisfait (célibat ou veuvage, stérilité, fécondité insuffisante face à la mortalité infantile) peut amener la femme à avoir recours à une gamme de moyens, depuis le recours à la prière et aux saints thaumaturges jusqu'aux drogues "sulleptiques" et aux procédés astrologiques ou magiques; le non-désir d'enfant, quelle qu'en soit la motivation, s'exprime principalement par le recours à divers moyens de contraception; le refus d'un enfant inopportun ou d'une grossesse dangereuse conduit à l'utilisation de procédés abortifs. En se fondant principalement sur des sources hagiographiques, médicales, astrologiques, juridiques et canoniques, l'étude interroge tout d'abord la valeur que représente la procréation dans la mentalité byzantine, puis l'attitude de la femme byzantine face à ces situations, et enfin les différents regards portés sur ces pratiques par la société byzantine: regard du médecin, regard du juge et regard de l'Eglise.