Savoirs et pouvoirs dans le gouvernement de l’Europe : Pour une sociohistoire de l’archive européenne

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2019

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Francisco Roa Bastos et al., « Savoirs et pouvoirs dans le gouvernement de l’Europe : Pour une sociohistoire de l’archive européenne », Revue française de science politique, ID : 10670/1.x9dp7k


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Cet article (et le dossier qu’il introduit) propose de renouveler l’étude des formes de connaissance de l’Europe à partir de la notion-test d’Archive. Reprise à la fois aux historiens et à L’archéologie du savoir de Michel Foucault, la notion d’Archive – ici retravaillée pour la mettre au service d’une sociohistoire attentive aussi bien aux acteurs, à leurs luttes d’intérêt qu’à leurs discours – permet d’inclure dans l’analyse des « savoirs d’Europe » ce qui a été jusqu’ici laissé dans l’ombre. Car si l’étude des savoirs de gouvernement transnationaux est en plein essor, elle s’est concentrée pour l’instant sur les catégories et les paradigmes les plus consacrés, et donc sur ce qu’on pourrait appeler la doxa européenne. Mais elle a laissé de côté tous les savoirs avortés de la « construction européenne » : les catégories oubliées, les objets perdus, les savoirs contestés et rejetés... bref, tous ces « échecs doxiques » que la notion d’Archive permet de prendre en compte, en élargissant la focale pour inclure tous les discours, souvent contradictoires, qui ont été formulés sur l’Europe, par des acteurs bien plus divers que les traditionnels « entrepreneurs d’Europe » bien identifiés. Une manière de réencastrer l’« Europe de Bruxelles » dans ses différents contextes historiques et sociaux, pour mieux en comprendre les logiques de structuration.

KNOWLEDGE AND POWER IN EUROPEAN GOVERNMENT. TOWARDS A SOCIOHISTORY OF THE ARCHIVES OF THE EUROPEAN UNIONThis article (and the journal issue it introduces) proposes a new angle of research on the different forms of “European knowledge“, from the lens of the philosophical notion of the Archive. This concept, borrowed from the historians and more specifically from Michel Foucault’s The Archaeology of Knowledge, is reworked and put to the service of a sociohistory that is mindful simultaneously of the actors involved, their conflicting interests and their discourse. Under the umbrella of “European knowledge“, this study is able to shed light on many things which had hitherto been left in the dark. For while the study of transnational “government knowledge“ has rapidly expanded, such research has primarily focused on the most established categories and paradigms : on what might be called the European doxa. But these studies have therefore neglected all the aborted attempts at knowledge that have accompanied the process of European integration: forgotten categories, lost objects, disputed and rejected forms of knowledge – in short, all the “doxic failures“ that the notion of the Archive allows us to take into account by expanding the scope to include the many (and often contradictory) discourses that have been formulated with regard to Europe, by actors far more diverse than the image presented by well-known “European entrepreneurs“. This article offers a way to recontextualise the “Europe of Brussels“ in a variety of different historical and social contexts, with a view to better understanding the logics of its structuring.

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