22 décembre 2017
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Inès Casas, « Ellen Glasgow's "Jordan's End": Antigone in the South », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.x9je7m
En tant que spectatrice de la désintégration du vieux Sud, Ellen Glasgow vécut de si près ce qu’elle appela « le triomphe de l’idéalisme sur l’actualité en Virgine » que sa première réaction fut d’affronter les mythes faciles du Sud romantique, en particulier ceux révélant de l’endoctrinement patriarcal. Dans « Jordan’s End » (1923), elle a recours au mythe classique d’Antigone afin d’élucider les mythes écrasants de l’infériorité et de l’innocence crées par le patriarcat et qui maintiennent les femmes attachées à leur piédestal. Tout comme le personnage de la tragédie grecque qui défia le roi Créon en enterrant pieusement Polynice, Judith Jordan remet en question l’ordre moral du Sud en commettant, par pitié, l’acte de l’euthanasie. Malgré son ultime refus de se soumettre au mythe, Judith est réduite au silence structurel et piégée, tout comme Antigone fut condamnée à être ensevelie vivante, car l’idéalisation que fait le narrateur d’elle lui nie le droit de redéfinir son héritage dans ses propres mots et de se libérer du carcan de l’oppression patriarcale.