25 juin 2015
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Nicole Pradalier, « Femmes, hommes et parité communicationnelle : germination d'un nouveau genre », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.x9zc5x
Après avoir identifié l’emploi du genre masculin en français et l’utilisation du mot « homme » comme « dispositifs de désinformation », une recherche-action, menée pendant 10 ans dans une optique de déontologie journalistique sur le moyen d’informer à propos des femmes comme des hommes, en utilisant la langue française, m’a conduite à adopter une marque graphique qui donne forme au genre commun, du point de vue morphosyntaxique. C’est le point médian unique nommé « point de l’altérité (·)» pour son potentiel de reconnaissance de la diversité humaine. Le compte-rendu de cette recherche et sa poursuite en sciences de l’information et de la communication m’ont permis d’élaborer des procédures d’analyses issues de la linguistique fonctionnelle et de la grammaire classique dans ce que j’ai nommé le champ de la « francographie ». L’analyse d’une affiche Tisséo (transport en commun toulousain) a servi de matrice méthodologique pour déployer des mesures de genre en utilisant les notions de féminin /masculin/ hors genre (ex : adverbes, prépositions…), genre arbitraire (ex : une chaise, un tabouret, une personne…) / genre motivé (ex : un ou une instit, un ou une prof…) et genre apparent (ex : instituteur, institutrice, avocat, avocate…) / genre non apparent (ex : journaliste, architecte, notaire…). Enfin, des propositions didactiques sont présentées comme pratique de « transmutation des valeurs ».