“It’s Slaughter Without the Blood”: the Writing of Female Violence in Toni Morrison's Fiction “It’s Slaughter Without the Blood”: l’écriture de la violence au féminin dans les romans de Toni Morrison En Fr

Fiche du document

Auteur
Date

12 novembre 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Sujets proches En

Violent behavior

Citer ce document

Fanny Corbel, « “It’s Slaughter Without the Blood”: l’écriture de la violence au féminin dans les romans de Toni Morrison », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.xapq60


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Critics have often shown the underlying implications of Black female characters’ racial and sexual submission in Toni Morrison’s work. This thesis aims at inverting the viewpoint and at considering violence as it is inflicted on, performed, even claimed by these women in Morrison’s eleven novels. Is writing violence only trying to represent it fictionally? How can the writer inscribe violent and even unspeakable acts in the text? Forms of expression, stylistic, narrative, and symbolic literary devices sit at the core of our study. Female violence is represented in all of Morrison’s works, be it mothers’ violence, gendered violence or violence coming from the text itself. These gestures imply a scheme of internalized violence Black female characters inherit from racial and sexual submission. However some practices such as self-harming underline forms of resistance. Finally Morrison highlights the symbolic and political dimension of the emancipatory act of violence in the (non-)narration of this violence. When dealing with the representation of the unspeakable, Morrison’s fiction chooses word economy and horror poetics to suggest violence. African American female characters claim their heritage in order to undo the violence they have been subjected to. For Morrison it entails to put into question the way female violence is traditionally told. Morrison’s fiction illustrates how violence can work as a source of Black female liberation, but performing violence also turns out to be ineffective in some novels.

Si la critique a souvent mis en évidence les ressorts liés à la double minoration raciale et sexuelle des protagonistes noires américaines dans l’œuvre morisonienne, cette thèse vise à renverser le paradigme et à envisager la violence telle qu’elle est exercée, provoquée, voire revendiquée par ces femmes dans l’ensemble du corpus romanesque de Toni Morrison. Écrire la violence, est-ce seulement tenter de la représenter ? Comment inscrire dans le texte les actes violents et pour certains inénarrables ? Seront étudiés les formes d’expression, les procédés stylistiques, narratologiques et symboliques qui inscrivent la violence au féminin dans le texte morrisonien. La représentation de la violence féminine irrigue les romans, qu’il s’agisse de la violence des mères, de celle exercée au prisme de la notion de genre ainsi que de celle reflet d’une violence du texte-même. Ces gestes violents répondent ensuite à un schéma d’intériorisation de la violence vécue face auquel les protagonistes noires se conforment ou résistent. C’est enfin la portée symbolique et politique de l’acte violent émancipateur que Morrison met en lumière dans la (non-) narration de cette violence. Face à la représentation de l’inénarrable, héritage du traumatisme, elle choisit l’économie des mots et l’esthétisation de l’horreur afin d’inter-dire cette violence. Animées de la volonté de défaire la violence vécue, les protagonistes afro-américaines revendiquent leur héritage. Cela passe par une remise en cause du discours traditionnel d’expression de la violence féminine à laquelle s’emploie l’auteure. Si la violence libère, son exercice se révèle toutefois insuffisant dans plusieurs œuvres chez Morrison.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en