2013
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Catherine Delesalle-Nancey, « “Through a Glass Darkly” : opacité et transparence dans “The Glass Coffin” d’A.S. Byatt », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/ebc.484
Première nouvelle d’un recueil publié en 1994, The Djinn in the Nightingale’s Eye, « The Glass Coffin » s’inscrit d’emblée dans une esthétique de la transparence, par son titre tout d’abord et par la lecture a priori facile qu’offre ce texte qui plonge le lecteur dans l’univers familier des contes de fée. Cependant il révèle vite dans son épaisseur « palimpsestueuse » des zones d’ombre qui mettent en échec les interprétations classiques qu’il semblait pourtant appeler. Ainsi la légère torsion que fait subir la nouvelle à la traditionnelle fin heureuse – le héros se voyant obligé de partager l’amour de la princesse avec le frère jumeau de cette dernière – invite à chercher des clefs du côté des intertextes, la nouvelle ayant préalablement été publiée dans Possession. Mais leur superposition même interdit toute coïncidence exacte et brouille encore l’interprétation. C’est alors vers la dimension métatextuelle que l’on se tournera car la nouvelle fait miroiter un portrait aux multiples facettes de l’artiste et de la création, la transparence se révélant, en dernière analyse, point d’énigme.