Gérer son immeuble comme une « affaire » ? : Dispositions économiques et réticences à la « mise en copropriété » de l'habitat collectif en Russie postcommuniste

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2013

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Hélène Richard, « Gérer son immeuble comme une « affaire » ? : Dispositions économiques et réticences à la « mise en copropriété » de l'habitat collectif en Russie postcommuniste », Politix, ID : 10670/1.xb3nhy


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Alors que la privatisation des appartements au bénéfice de leurs locataires lancée en 1991 a transformé les immeubles soviétiques en copropriétés, cet article explore l’appropriation du droit de la copropriété par des citoyens ordinaires à partir d’une enquête centrée sur Moscou. En repartant des questionnements sur les conditions sociales et historiques des manières de concevoir l’économique, on observe que certains individus apparaissent plus disposés que d’autres à se saisir d’un nouveau modèle d’administration des immeubles. Le nouveau cadre juridique induit, en effet, une redéfinition des habitants comme des associés potentiels et rapproche la gestion de l’immeuble de la conduite d’une « affaire » comme les autres. Pour le saisir, on s’appuie sur une approche dispositionnelle en comparant les modes d’investissement dans les affaires de leur immeuble de deux femmes situées à des positions éloignées de l’espace social. Ces cas sont tirés d’une enquête extensive géographiquement mais recentrée sur un type particulier d’habitants. Leur analyse permet d’apprécier le poids des trajectoires sociales et des positionnements résidentiels sur le façonnage des lectures du droit et, partant, d’éclairer la fabrique de la copropriété en Russie postcommuniste par ses usages habitants.

Managing Its Building as a Normal « Business »?The privatization of the apartments for the benefit of their legal occupants has made the once Soviet residential buildings into multi-owners properties (or condominiums). This article explores the appropriation of a new legal and economic model of building management by ordinary people living in Moscow. In line of literature that places the emphasis on the historical and social forces driving the economic exchanges, we note that some individuals are more likely to seize the new model. To show this, we start off from an in-depth, comparative case study of two women hailing from different social milieu that got involved in their building’s affairs. In turn, these extreme cases function as a magnifying prism of ordinary situations, and help us shed light on intermediate cases as well. They underline how social and residential trajectories shape the ordinary interpretation and uses of law. We take them as an original way to study social construction of condominiums in post-communist Russia.

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