Faire ou défaire la frontière fluviale : penser et vivre l’Amou-Daria au x e siècle

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22 mars 2024

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Camille Rhoné, « Faire ou défaire la frontière fluviale : penser et vivre l’Amou-Daria au x e siècle », Frontière·s, ID : 10670/1.xbq15i


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Au x e siècle, l’Amou-Daria fait partie de l’empire islamique, alors soumis, en Orient, au pouvoir du califat abbasside. Plus de deux siècles après les conquêtes arabo-musulmanes, il conserve toutefois son statut de frontière par excellence. Cet article se propose d’étudier l’Amou-Daria à la fois comme frontière pensée et frontière vécue, dans un contexte de fragmentation politique au sein du califat, afin de mettre en évidence la diversité des rapports à cette frontière fluviatile de la part des pouvoirs et populations, dans une perspective multiscalaire. Loin d’être une zone périphérique, ce fleuve est pleinement intégré dans des réseaux de circulation et marqué par les rapports de force régionaux et suprarégionaux. Lieu de concentration des échanges sur les axes du grand commerce eurasiatique, étape salvatrice pour les voyageurs dans une région largement marquée par la présence de vastes déserts tant à l’est qu’à l’ouest, l’Amou-Daria concentre aussi plusieurs enjeux matériels, qu’ils soient fiscaux ou militaires. Les populations voisines apparaissent encore largement comme des populations en armes et marquées par une mentalité de la frontière.

During the 10th century, the Amu Darya was part of the Islamic empire, then subject to the power of the Abbasid caliphate in the East. More than two centuries after the Arab-Muslim conquests, it still remains a frontier par excellence. This article aims to study the Amu Darya as both a thought and a lived frontier, in a context of political fragmentation within the Caliphate, in order to shed light on the diversity of relations of powers and populations with this river frontier, in a multi-scale approach. Far from being a peripheral zone, this river is fully integrated into traffic networks and marked by regional and supra-regional power relations. On the axes of the great Eurasian trade, the Amu Darya is a place where trade is concentrated. It represents a saving haven for travellers in a region largely marked by vast deserts both to the east and to the west, but it also gathers many material stakes, both fiscal and military. The neighbouring populations still appear to be mostly armed and characterized by a frontier mentality.

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