Managers et espions : L’affaire Renault

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En 2011, le constructeur automobile Renault licencie brutalement trois cadres soupçonnés d’espionnage industriel. Ils se révèleront en fait être innocents. Si c’est l’extraordinaire erreur décisionnelle qui saute aux yeux, l’analyse approfondie de celle-ci révèle plusieurs processus déviants au sein des organisations : paranoïa organisationnelle, persistance dans l’action inadéquate nourrie par le secret et le mensonge, développement de micro-institutions aux pratiques déviantes. Ces processus nous invitent à réfléchir sur les écueils possibles guettant les acteurs organisationnels.

Grand-angle – Managers and spies: the Renault affair In 2011, the French car manufacturer Renault suddenly fires three managers suspected of spying. These executives were in fact innocent. Such an astounding mistake of decision-making (the most visible feature of this case) conceals several underlying deviant processes: organizational paranoia, follow-up of inadequate actions fed by secrecy and lie, development of micro-institutions with deviant practices. Such processes invite us to think about possible pitfalls organizational actors are likely to be trapped into.