29 juin 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marilisa Mitsou, « « L ’enfer c’est les autres » : Jean-Paul Sartre et l’existentialisme dans la Grèce d’après-guerre », École française d’Athènes, ID : 10670/1.xclpig
En mars 1947, en pleine guerre civile, une revue grecque publiait la première traduction de Huis clos (1944), accompagnée d’un commentaire ambivalent du poète Takis Papatsonis et d’une lettre de Jean-Paul Sartre, dans laquelle il exprimait sa solidarité à « nos amis de Grèce » et son aspiration à une société libérée. À partir de cette date, l’existentialisme français aura une place privilégiée dans l’actualité éditoriale hellénique. Mais quels aspects du mouvement existentialiste les intellectuels grecs retiennent-ils dans les années 1950 et 1960 ? Avec quelles problématiques de l’existentialisme dialoguent-ils ? Comment les thèses sartriennes sur la liberté, l’humanisme, la morale, la religion, la littérature de « production » et l’art engagé sont-elles appréhendées par les philosophes, critiques littéraires, poètes et journalistes grecs tourmentés par leurs propres inquiétudes existentielles ? L’article interroge les différents moments de la réception de la philosophie existentialiste en Grèce entre la fin de l’Occupation et la dictature des colonels.