A lexicological response to Motschenbacher’s Linguistic Dimensions of Sexual Normativity (2022)

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1 juillet 2024

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Lo Vecchio Nicholas, « A lexicological response to Motschenbacher’s Linguistic Dimensions of Sexual Normativity (2022) », Lexique : revue en sciences du langage, ID : 10.54563/lexique.1781


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Résumé En Fr

This article is a critical engagement with Heiko Motschenbacher’s Linguistic Dimensions of Sexual Normativity (2022), which examines the discursive construction of sexuality through the lens of normativity in the aim of empiricizing queer linguistic data via corpus methods. Underpinned by a lexicalist stance based on a novel Foucauldian argument and a readaptation of sociological “labeling theory”, the book argues for a lexically based construction of sexual normativity through the words used to describe sexual beings or practices. Critiques are proposed here concerning the work’s treatment of Foucauldian theory, labeling theory, and lexical history. By opposing normativity but also enacting it via guidelines for inclusive language use, the work under study raises political questions about linguistic authority. A sociolexicological approach, seeing the lexicon as the site of structured variation as for any other language feature, offers a way out of binary essentialist/constructivist thinking and opens alternate perspectives on interrogating the queer past and present.

Cet article répond de façon critique au livre Linguistic Dimensions of Sexual Normativity de Heiko Motschenbacher (2022), lequel examine la construction discursive de la sexualité au prisme de la normativité et dans le but d’empiriser les données linguistiques queer à travers des méthodes de corpus. Une position lexicaliste sous-tend l’ouvrage en défendant – par une argumentation foucaldienne inédite et une réadaptation de la « théorie de l’étiquetage » issue de la sociologie – que la normativisation sexuelle passe par les mots qu’on applique à des personnes en tant qu’êtres sexuels ou à leurs pratiques. Cet article propose une critique du traitement que fait cet ouvrage de la théorie foucaldienne, de la théorie de l’étiquetage, et de l’histoire lexicale. En s’opposant à la normativité tout en faisant œuvre de normativité à travers des préconisations sur le langage inclusif, l’ouvrage pose des problèmes politiques sur l’autorité linguistique. Une approche sociolexicologique, qui considère le lexique comme sujet à la variation structurée à l’instar de tout autre fait de langue, permet de dépasser la logique binaire essentialiste/constructiviste et ouvre d’autres voies dans l’interrogation de l’histoire queer.

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