French university transformation: The perception of academics La transformation de l’université française : La perception des universitaires En Fr

Résumé En Fr

Recent socio-technological evolutions have pushed French universities to engage themselves in a global process of reforms aiming at modernization of their management practices. Several studies have demonstrated a conflict between traditional academic values and new principals introduced as a result of university management modernization. The present research investigates the changes experienced by academics as part of this transformation. Neo-institutional theory creates an interesting framework for a thematic analysis of the discourse of academics from three French public universities. The results of this study show that coercive and mimetic isomorphism seems to be the main reason of university transformation, which resulted in value conflicts and changes in the professional identity of academics. However, contrary to the general public opinion of French academics, who attribute all their misfortunes to managerial reforms, the interviewed academics differentiate the sources of experienced evolution.

Pour faire face aux évolutions socio-technologiques, l’université française s’est engagée dans un processus global de réformes visant à améliorer et moderniser son mode de gestion. Les universitaires critiquent souvent les réformes, principalement à cause du conflit entre les valeurs traditionnelles du monde académique et les nouvelles valeurs introduites par des évolutions récentes. L’objectif de la présente recherche est de mettre en lumière les changements vécus par les universitaires provenant de la transformation de la gestion universitaire. La théorie néo-institutionnelle permet de créer une grille de lecture pour une analyse thématique de contenu du discours de représentants de trois universités françaises. Le résultat de cette recherche montre que l’isomorphisme coercitif et mimétique semble avoir un impact sur la transformation de l’université, entraînant un conflit de valeurs et la modification de l’identité professionnelle des académiques. Cependant, les résultats ne corroborent pas l’opinion publique générale des universitaires français, qui attribuent tous leurs malheurs aux réformes managérialistes. Les universitaires interrogés différencient les causes des évolutions qu’ils vivent.