2010
Cairn
Laura Ruiz de Elvira, « L'État syrien de Bachar al-Assad à l'épreuve des ONG », Maghreb - Machrek, ID : 10670/1.xhbun2
Dans un contexte de libéralisation économique, la réforme de l’État social prend progressivement en Syrie la voie d’une « décharge » partielle. Cet article cherche à mettre en évidence la manière dont ce processus – fondamentalement justifié par le tarissement des ressources publiques – se traduit dans la pratique par un recours grandissant des autorités aux acteurs non étatiques (le secteur privé et le secteur associatif). Le processus de redéfinition de l’action publique – basé sur le partenariat et la responsabilité – a comme effet la revitalisation d’une « société civile » sélectionnée, promue et contrôlée. La situation inédite d’interaction et de négociation entre les autorités syriennes et les organisations non gouvernementales a un double impact sur le champ associatif : d’une part, la multiplication d’associations autorisées par le ministère des Affaires sociales et du Travail ; et d’autre part, le renouvellement des acteurs et des projets mis en œuvre. Dans ce cadre, les associations caritatives – bien ancrées, au fonctionnement communautaire et de plus en plus nombreuses – constituent la pierre de touche du nouvel édifice associatif.