L'État syrien de Bachar al-Assad à l'épreuve des ONG

Résumé Fr En

Dans un contexte de libéralisation économique, la réforme de l’État social prend progressivement en Syrie la voie d’une « décharge » partielle. Cet article cherche à mettre en évidence la manière dont ce processus – fondamentalement justifié par le tarissement des ressources publiques – se traduit dans la pratique par un recours grandissant des autorités aux acteurs non étatiques (le secteur privé et le secteur associatif). Le processus de redéfinition de l’action publique – basé sur le partenariat et la responsabilité – a comme effet la revitalisation d’une « société civile » sélectionnée, promue et contrôlée. La situation inédite d’interaction et de négociation entre les autorités syriennes et les organisations non gouvernementales a un double impact sur le champ associatif : d’une part, la multiplication d’associations autorisées par le ministère des Affaires sociales et du Travail ; et d’autre part, le renouvellement des acteurs et des projets mis en œuvre. Dans ce cadre, les associations caritatives – bien ancrées, au fonctionnement communautaire et de plus en plus nombreuses – constituent la pierre de touche du nouvel édifice associatif.

The Syrian government of Bashar al-Assad in Confrontation with NGOsIn a particular context of economic liberalization, the social state reform in Syria gradually takes the path of a partial “discharge”. This article seeks to bring to light the way in which this process – basically justified by shrinking state resources – results in a situation where public forces turn more and more to non-state actors (the private and associative sectors). The process of redefining the state action – based on partnership and responsibility – leads to the revival of a selected, promoted, and controlled “civil society”. The new situation of interaction and negotiation between Syrian authorities and non-governmental organizations has a double impact on the associative field: on one hand the growth of associations authorized by the Ministry of Social Affairs and Labour, and on the other the renewal of the associative actors and their projects. In this framework Syrian charities – which are deeply rooted, community-based, and whose numbers are growing – remain the central stone of the new associative building.

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