2013
Cairn
Sylvain Roux, « Georges Bataille et la question de l'impersonnel. Une expérience néoplatonicienne ? », Archives de Philosophie, ID : 10670/1.xj0jc3
Cet article prend pour fil directeur une notion peu étudiée mais pourtant fondamentale pour comprendre la pensée de G. Bataille. Il s’agit de la notion d’ impersonnel. Celle-ci est présente principalement dans deux textes, l’étude consacrée en 1955 au peintre Manet et l’ouvrage de 1957 consacré à l’érotisme. Bataille y indique que l’expérience picturale ainsi que l’expérience érotique sont impersonnelles. Une telle expérience s’apparente-t-elle à l’expérience néoplatonicienne qui consiste à remonter jusqu’à un principe premier avec lequel l’âme cherche à s’unir ? Celle-ci, en effet, peut aussi être comprise à partir de la notion d’impersonnel. On montrera cependant qu’une telle notion aussi bien que l’expérience qui est pensée à partir d’elle, reçoivent un sens différent dans les deux cas. L’expérience, telle que la conçoit Bataille, se révèle ainsi particulièrement originale.