1 juillet 2020
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Yannick Nombalier, « Stratégies d'apprentissage dans l'acquisition du genre grammatical en français langue étrangère ou seconde », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.xjrz8m
Une des caractéristiques linguistiques reconnue comme particulièrement difficile à acquérir par tout apprenant de français langue étrangère ou seconde (FLE/S) est celle relative au genre grammatical (Taft et Meunier, 1998 ; Dewaele et Véronique, 2001 ; Lyster, 2004). Des travaux précisent même que cette acquisition peut être difficile pour les apprenants dont la langue maternelle (L1) ne dispose pas de cette catégorie (Harley, 1998). Notre recherche, qui porte sur l’attribution du genre aux noms communs du français L2/L3, se centre sur les effets du transfert interlinguistique comparé, dans une approche intralinguistique, à l’utilisation des terminaisons nominales prédictives du genre, en lien avec les travaux de Lyster (2006), et sur l’attribution du genre masculin « par défaut ». Par une étude transversale reposant sur une tâche orale en production libre semi-guidée et une tâche expérimentale en réception écrite et orale consistant en un test d’attribution du genre à des noms communs, nous comparons les performances de deux groupes linguistiques de niveau B1 visé (CECRL), d’apprenants de L1 différentes. Les L1 convoquées sont, d’un côté, l’italien et le portugais, et de l’autre, l’anglais. Étant donné que l’anglais ne dispose pas de la catégorie du genre grammatical (bien que le genre sémantique soit marqué) contrairement aux deux autres langues, l’objectif est d’identifier le groupe linguistique qui aura le plus de succès à attribuer le genre qui convient aux noms communs que la langue française désigne.