2017
Cairn
Assumpta Mugiraneza, « « La langue blessée », les chants du deuil », Histoire de la justice, ID : 10670/1.xki67h
Assumpta Mugiraneza donne la parole au langage et montre la place nécessaire des chants pour aider les femmes rescapées à se réparer. Le génocide a écrasé les rituels de deuil, il a produit une rupture anthropologique. Le deuil est reconstitué à travers le chant, car il n’a pas eu lieu dans la réalité. C’est l’occasion de dire la réconciliation. Cela permet de lancer un défi ouvert qui n’est pas brutal, parce que c’est la chose que l’on doit obtenir mais que l’on n’arrive pas à dire autrement. On ne peut se réconcilier quand demeurent la culpabilité et le ressentiment, mais on ne peut penser l’unité avec l’irréparable au centre. La vérité juste, elle, est réparatrice