The transfer of OECD international guidelines on social and emotional learning skills : the case of teaching practices in Strasbourg district's elementary schools Le transfert des recommandations internationales de l’OCDE liées au développement des compétences sociales et émotionnelles à l’école : le cas des pratiques pédagogiques en élémentaire dans l’académie de Strasbourg En Fr

Résumé En Fr

Since the 2000s, international organizations such as the OECD have changed their guidelines integrating well-being into their main objective of neoliberal economic development. In the classroom, this translates into the adoption of competency-based education (CBE) and particularly the development of social and emotional learning (SEL).While the OECD ideas are widely assimilated in the French education policy debate, changes in classroom practices do not appear to be directly linked to national reforms. This research aims to understand why and how some teachers have aligned with international guidelines. Based on a qualitative research with 30 semi-directive interviews of schoolteachers, it appears that ideas are mainly disseminated through the teachers’ local network. Informal learning is the main way of professional development, provided by national organizations, think tanks and, more generally, a wide range of active education stakeholders on the internet.

A partir des années 2000, les organisations internationales telles que l’OCDE, ont changé leurs recommandations pour intégrer des valeurs de bien-être personnel et social à leur objectif de développement économique. Cela se traduit en classe par l'adoption d'une approche par compétences et notamment le développement des compétences sociales et émotionnelles. Si le discours de l’OCDE est largement adopté par les politiques en France, le changement de pratiques en classe n’est pas directement lié aux réformes nationales. Le but de cette recherche est d’analyser pourquoi et comment certains enseignants modifient néanmoins leurs pratiques pour aller dans le sens de l’OCDE. Notre recherche se fonde sur une étude qualitative menée auprès de 30 professeurs des écoles. Elle révèle que les idées sont diffusées à travers les liens sociaux et internet. La formation est principalement informelle et passe par des associations, des think tanks, et des acteurs de l’édusphère.