Réflexion sur le concept de liberté : ce que l’autobiographie d’un handicap évolutif nous en dit

Fiche du document

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Citer ce document

Anne-Lyse Chabert, « Réflexion sur le concept de liberté : ce que l’autobiographie d’un handicap évolutif nous en dit », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.xlhd0t


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

« Réflexion sur le concept de liberté : ce que l'autobiographie d'un handicap évolutif nous en dit » De Anne-Lyse CHABERT Anne-Lyse CHABERT est chargée de recherche en philosophie au laboratoire SPHERE de Paris-Diderot depuis novembre 2018. Elle a publié Transformer le handicap chez Eres en 2017. Quand bien même elle évoque son propre handicap évolutif, loin de la simple anecdote, sa visée est toujours conceptuelle et pleinement philosophique. Article référencé comme suit : Chabert, A.-L. (2019) « Réflexion sur le concept de liberté : ce que l'autobiographie d'un handicap évolutif nous en dit » in Ethique. La vie en question, fév. 2019. « Par-delà ce village, d'autres villages, par-delà cette abbaye, d'autres abbayes, par-delà cette forteresse, d'autres forteresses. Et dans chacun de ces châteaux d'idées, de ces masures d'opinions superposés aux masures de bois et aux châteaux de pierre, la vie emmure les fous et ouvre un pertuis (1) aux sages. […] Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison ? Vous le voyez, Frère Henri, je suis un pèlerin. La route est longue, mais je suis jeune. » (L'OEuvre au Noir, selon les propos de Zénon, p. 18, M. Yourcenar, Folio) Comment témoigner de mon expérience de la réclusion ? Suis-je en prison ? Le handicap moteur que génère ma pathologie neurodégénérative porte-t-il en lui-même un enfermement si évident qu'il soit naturel de me demander de témoigner à propos du thème de la réclusion ? Ne sommes-nous pas tous plus ou moins en captivité, plus ou moins reclus dans nos prisons intérieures sans même qu'il soit question de handicap ? Voici donc l'enjeu qui m'a préoccupée ces derniers temps. Même si nos prisons ont sans doute changé d'allure depuis déjà plusieurs décennies, il ne me semble pas être davantage en prison a priori, pas davantage recluse que ne le serait n'importe lequel d'entre nous. Ma maladie évolutive et le handicap sévère qu'elle génère aujourd'hui, s'ils m'imposent bien des contraintes toujours plus grandes au fil du temps, toujours nouvelles, s'ils constituent toujours de nouvelles frontières qui me demandent de reconfigurer à chaque fois mon espace de vie, n'ont jamais provoqué en moi une impression d'enfermement. Dans ces espaces limités, j'ai

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en