Un appelé marseillais né en 1933 fait le récit de ses deux années de service à l'aérodrome de Constantine entre 1958 et 1960

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Je vous le raconte volontiers parce qu'on ne me l'a jamais demandé... : récits autobiographiques de français en Algérie, au Maroc, en Tunisie dans les années 1930 à 1962

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Michel Pietrogiorno et al., « Un appelé marseillais né en 1933 fait le récit de ses deux années de service à l'aérodrome de Constantine entre 1958 et 1960 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.xnj9ig


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Michel Pietrogiorno, né en 1933 à Marseille, vivant dans le centre de la France, est un appelé d'Algérie ayant commencé son service en mai 1958 à 25 ans. Il effectue trois mois de formation en France à Nancy dans l'aviation. Il a été appelé en tout 2 ans et 6 mois (dont 6 mois de maintien). Bien qu'il soit marié il ne peut pas bénéficier d'une dérogation. Il précise que la Guerre d'Algérie n'était pas nommée ainsi, qu'elle était camouflée et qu'il était question de "maintien de l'ordre". Il est envoyé dans le Constantinois, dans l'ancien aérodrome civil de Oued-Hamimim où il reste durant tout son service jusqu'en mai 1960. Son bac lui permet de devenir secrétaire du capitaine d'escadrille ce qui l'empêche d'assister à des missions. N'étant pas un fervent de l'Algérie française, il a conscience, une fois sur place, des inégalités existantes entre autochtones et pieds-noirs. Il a bénéficié de deux permissions d'un mois chacune, en tant qu'homme marié. Michel se souvient avec amusement avoir assisté à la visite du général de Gaulle après ses discours d'Alger, celui-ci a visité l'aérodrome et prononcé son "discours de Constantine". Les relations entre appelés et officiers sont très cordiales contrairement à l'armée de terre où les gradés étaient plus sévères envers les appelés. Il n'a pas gardé d'amis de cette période qu'il juge mauvaise contrairement à de nombreux autres appelés se souvenant de la camaraderie. Il dit qu'il est allé en Algérie durant une période d'espoir pour les pieds-noirs (1958-1960) avec l'arrivée du général de Gaulle mais les événements se sont dégradés par la suite. Il regrette de ne pas avoir davantage discuté avec la population pied-noire alors que les rapprochements pieds-noirs/soldats étaient encouragés par l'armée. Selon lui, la plupart des appelés ont vécu cette période avec beaucoup d'inquiétude mais il précise que lui n'a jamais été exposé aux dangers et se qualifie même de « planqué » .

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