31 mai 2018
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Sylvie Coëllier, « Quelle efficacité pour l'activisme politique en art ? », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.xnujb4
La question de l'art et de l'activisme politique semble a priori requérir des définitions concernant chacun des deux termes, art et politique. Pourtant cerner de telles définitions implique d'emblée l'idée d'une autonomie de l'art tandis que le terme volon-tariste d'activisme implique, lui, qu'une dimension politique puisse être « ajoutée » à l'art, ou au moins que l'oeuvre puisse être la mise en forme, le « design », d'un engagement politique. On connaît le défaut d'une telle dichotomie ; voici comment la résume Boris Groÿs : " Art activism's attempts to combine art and social action come under attack from both of these opposite perspectives—traditionally artistic and traditionally activist ones. Traditional artistic criticism operates according to the notion of artistic quality. From this point of view, art activism seems to be artistically not good enough: many critics say that the morally good intentions of art activism substitute for artistic quality. This kind of criticism is, actually, easy to reject. In the twentieth century, all criteria of quality and taste were abolished by different artistic avant-gardes—so, today, it makes no sense to appeal to them again. However, criticism from the other side is much more serious and demands an elaborate critical answer. 1 » De fait, aujourd'hui, la question de l'activisme en art et par l'art est particulièrement complexe, excepté, certainement, dans les pays où l'oppression