"Surrealist traces in Spain, in Juan Larrea, Vicente Aleixandre, José María Hinojosa and Joan Miró’s work (1918-1932)" « L’empreinte du surréalisme en Espagne dans l’oeuvre de Juan Larrea, Vicente Aleixandre, José María Hinojosa et Joan Miró (1918-1932) » En Fr

Résumé En Fr

Is it possible to « do » surrealism without necessarily being a surrealist? The scope and aim of this thesis is to locate the course of writing for three contemporary poets and a painter-poet – Larrea, Aleixandre, Hinojosa, Miró –, between 1918 and 1932, beyond those debates recounted through literary history. This period in time allows to consider the singularity from their first work in relation to their creative process. Despite the birth of the surrealist adventure in 1924 under the aegis of Breton, that doesn’t kindle any engagement from their side, the disinterest is only apparent.While translation from French to Spanish gains importance in ultraist magazines and papers, Larrea, Miró and Hinojosa turn themselves to the French capital and are thought of as transient figures from 1925. Through their readings, the four creators know first-handedly the multiple productions from a newly born surrealism, building their work through echoes and shared formal characteristics. To this is added an altered reception of the movement in Spain: its modalities allow to discern the dialogue that is developed, between the first surrealist texts and their approach, unique to the creator, in works that single them out in the Spanish literature scene. This connection to surrealism, deliberate but tacitly entertained, allows to discern a questioning about the practice of automatism, slipping into a cosmic register. Thereby, the frontiers are blurred and leave room to the architectonic conception of a poetic work in perpetual formation, in a necessary and constant renewal that feeds off of the search of the new, away from the limitations of language.

Peut-on « faire » du surréalisme sans être surréaliste ? L’objet de cette thèse est de situer, au-delà des débats dont rend compte l’histoire littéraire, le cours de l’écriture pour trois poètes et un peintre-poète contemporains – Larrea, Aleixandre, Hinojosa, Miró –, entre 1918 et 1932. Cette période permet d’envisager la singularité de leurs premières oeuvres dans le déroulement de leur création. Si la naissance en 1924 de l’aventure surréaliste, sous l’égide de Breton, ne suscite pas d’engagement de leur part, le désintérêt affiché n’est qu’apparent.Alors que la traduction du français vers l’espagnol bat son plein dans les revues ultraïstes, Larrea, Miró et Hinojosa se tournent vers la capitale française et font figure de passeurs dès 1925. Par leurs lectures, les quatre créateurs connaissent de première main les productions du surréalisme naissant, construisant leurs oeuvres dans un rapport de connivence, par des échos et des caractéristiques formelles partagées. À cela s’ajoute une réception tronquée du mouvement en Espagne : ses modalités permettent de déceler le dialogue qui se noue, entre les premiers textes surréalistes et l’approche qu’en ont ces créateurs, dans des oeuvres qui les singularisent dans le paysage littéraire espagnol. Ce rapport au surréalisme, délibéré mais tacitement entretenu, permet de discerner un questionnement sur la pratique de l’automatisme, versant dans le registre cosmique. Ainsi, les frontières s’estompent et laissent place à la conception architectonique d’une oeuvre poétique en perpétuelle formation, dans un recommencement nécessaire et constant qui se nourrit de la recherche d’un re-commencement, pour laisser de nouvelles empreintes sur la langue et sur la toile.

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