2021
Angélique Ferrand, « Les figures animales du Zodiaque dans le décor ecclésial : mise en signes des rapports entre ciel et terre sur le portail de Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay et sur le chevet de Saint-Austremoine d’Issoire », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.xq78te
Comparés à douze gemmes auréolant les cieux par Bède le Vénérable, les signes du Zodiaque figurés dans la décoration ecclésiale tendent à montrer les relations étroites entre l’église terrestre et son modèle céleste. C’est ce que nous pourrons observer à partir des cycles du Zodiaque figurés sur le portail de l’avant-nef de la Madeleine de Vézelay (vers 1120-1130) et sur le chevet de l’abbatiale Saint-Austremoine d’Issoire (vers le milieu du XIIe siècle). Il s’agit ici de nous intéresser à l’iconographie des signes du Zodiaque, en particulier celle des signes animaux, tout en nous interrogeant sur leur disposition et leur insertion dans un contexte iconographique particulier. Ces deux exemples témoignent d’une certaine re-sémantisation, autrement dit d’une réappropriation des figures zodiacales en fonction de différents contextes idéologiques, théologiques et iconographiques. Nous verrons notamment comment le cycle zodiacal peut mettre en signes l’Incarnation et ses effets rédempteurs, mais aussi plus largement un discours eschatologique et ecclésiologique.